L’AfD, le parti d’extrême droite allemand, exclu de son groupe politique au Parlement européen

Les membres du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), ici posant pour une photo lors de la cérémonie d’État dans le cadre des célébrations des 75 ans de la Constitution allemande devant la Chancellerie, à Berlin, le 23 mai 2024.
JOHN MACDOUGALL / AFP Les membres du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), ici posant pour une photo lors de la cérémonie d’État dans le cadre des célébrations des 75 ans de la Constitution allemande devant la Chancellerie, à Berlin, le 23 mai 2024.

ALLEMAGNE - La série de scandales impliquant l’un de ses dirigeants, Maximilian Krah, aura eu raison de l’AfD. Le parti d’extrême droite allemand a été exclu ce jeudi 23 mai du groupe Identité et Démocratie (ID) au Parlement européen. Neuf élus allemands, dont Maximilian Krah, sont concernés par la mesure d’exclusion.

Cette décision intervient deux jours après l’annonce par le président et tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes de juin, Jordan Bardella, de la rupture de l’alliance entre son parti et l’AfD.

« Le Bureau du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen a décidé aujourd’hui d’exclure la délégation allemande, AfD, avec effet immédiat », a indiqué la Lega italienne, qui représente la principale délégation du groupe d’extrême droite. « Le groupe ID ne veut plus être associé aux incidents impliquant Maximilian Krah, tête de liste de l’AfD pour les élections européennes », poursuit-il.

L’AfD se dit « optimiste » sur la suite

« Toutes les délégations ont été consultées pour la décision dont nous sommes à l’initiative d’exclure la délégation de l’AfD du groupe ID », a déclaré à l’AFP Jean-Paul Garraud (RN), président de la délégation française. « Cela fait suite aux propos inadmissibles tenus dernièrement par leur tête de liste », dont les « propos engagent à notre sens l’AfD », a-t-il ajouté.

Le dernier incident en date impliquant l’eurodéputé Maximilian Krah, soupçonné de proximité avec la Russie et la Chine, remonte au week-end dernier. Il a estimé qu’un SS n’était « pas automatiquement un criminel », dans un entretien avec le quotidien italien La Repubblica. L’AfD avait banni mercredi de tout meeting électoral cet avocat de 47 ans, tout en le maintenant comme tête de liste aux élections du 9 juin.

Ce jeudi, le parti d’extrême droite allemand a indiqué « avoir pris note » de la décision du groupe, tout en se disant « optimiste » sur la suite. « L’AfD s’efforcera bien entendu de constituer un groupe fort au Parlement européen, avec une délégation renforcée », indique le parti, affirmant sa volonté de « collaborer avec des partis voisins ».

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