L’administration Biden interdit les forages sur des millions d’hectares en Alaska

Pour The New York Times, c’est “l’annonce qui va le plus loin à ce jour pour protéger les terres fédérales de l’exploitation pétrolière et gazière” depuis que Joe Biden est à la Maison-Blanche.

Mercredi 6 septembre, son exécutif a fait savoir “qu’il interdirait tout forage sur 5 millions d’hectares [50 000 km²] d’étendues sauvages immaculées dans la Réserve pétrolifère nationale de l’Alaska et qu’il annulerait toutes les concessions pétrogazières accordées dans le Refuge faunique national de l’Alaska”.

Si près de la moitié de la Réserve pétrolifère nationale, une région isolée du nord-ouest de l’Alaska, sera ainsi préservée, cela bien sûr “n’arrêtera pas l’énorme projet de forage Willow, à 8 milliards de dollars [7,5 milliards d’euros], approuvé cette année par le président Biden” dans la même zone, souligne le journal de centre gauche. Un feu vert qui avait suscité la colère des militants du climat, notamment les jeunes.

“Biden a été surpris par l’ampleur de la réaction des associations environnementales au projet Willow” et cherche à regagner leurs “bonnes grâces” auprès d’elles, explique l’historien Douglas Brinkley au New York Times.

Critiques républicaines

“Au moment où la crise climatique provoque un réchauffement de l’Arctique deux fois plus rapide que dans le reste du monde, notre responsabilité est de protéger cette région qui nous a toujours été chère”, a déclaré le président dans un communiqué cité par The Wall Street Journal.

Sa ministre de l’Intérieur Deb Haaland a autorisé “l’annulation de sept concessions pétrogazières accordées par l’administration Trump dans le Refuge faunique national de l’Alaska”, lui aussi très vaste et situé dans le nord-est de l’État, précise le quotidien. “Ces concessions avaient été suspendues en 2021.” Une annulation critiquée par la sénatrice républicaine de l’Alaska Lisa Murkowski, qui déplore un manque de cohérence d’une administration à l’autre.

De façon générale, note The Wall Street Journal, les républicains soutiennent ardemment l’exploitation des hydrocarbures. Leurs candidats à l’élection présidentielle de 2024 en ont fait un cheval de bataille, du gouverneur Ron DeSantis au milliardaire Vivek Ramaswamy. Lors de leur premier débat télévisé, ce dernier s’est ainsi fait remarquer en lançant :

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