L’accès aux caisses prioritaires des Leclerc ne sera plus jamais payant, grâce à cette influenceuse en fauteuil roulant

Dans un post sur Instagram, l’influenceuse « Blogueuse à roulettes » a dénoncé devoir payer 2 € au Leclerc pour une carte d’accès prioritaire aux caisses.
Dans un post sur Instagram, l’influenceuse « Blogueuse à roulettes » a dénoncé devoir payer 2 € au Leclerc pour une carte d’accès prioritaire aux caisses.

HANDICAP - Le « name and shame » peut s’avérer efficace. En Haute-Garonne, une influenceuse en fauteuil roulant a fait part sur Instagram de sa mauvaise expérience dans le magasin Leclerc de Saint-Orens, où elle fait ses courses depuis des années. Dans un message partagé le 10 janvier à ses 15 000 followers, Anaïs Barbeau, alias « Blogueuse à roulette », a dénoncé le fait que le magasin lui demandait 2 € pour obtenir une carte d’accès prioritaire aux caisses.

La carte en question donne accès à une borne dans le magasin, que les personnes à mobilité réduite peuvent utiliser pour qu’un employé vienne les assister. Pour obtenir cette carte, il faut présenter un justificatif d’accès prioritaire aux lieux publics à l’accueil du magasin. Sauf qu’à l’accueil, on lui demande alors de payer. Ce qu’elle refuse de faire.

« En allant à l’accueil avec mon auxiliaire de vie, on me dit que cette carte est payante qu’elle coûte 2 € et là j’ai un blocage et je refuse de payer, raconte-t-elle. Car pour moi, ayant la carte prioritaire pour toujours, il est hors de question que je mette ces foutus 2 € dans cette carte, car qui accepterait de devoir payer pour passer à une caisse, je trouve que c’est encore une fois demander de l’argent à des personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté. »

D’autant plus si tous les supermarchés fonctionnent de la même manière. « Si toutes les grandes surfaces se mettent à installer cette borne et à demander 2 € vous vous rendez compte ? Si Monoprix, Carrefour, Lidl… se mettent à réclamer 2 € eux aussi à la fin ça ferait une sacrée somme », souligne l’influenceuse toulousaine de 31 ans.

« Une initiative individuelle »

Contactée par Le HuffPost, l’enseigne Leclerc précise que la mise en place de cette borne Priocall était une « initiative individuelle » du magasin de Saint-Orens et non une consigne donnée à tous les supermarchés. « Le montant de 2 € correspondait à la caution demandée pour la carte et n’était en aucun cas un paiement », souligne Leclerc.

Priocall, qui a créé ce système de borne, a également commenté le message d’Anaïs Barbeau, indiquant que le fait de payer pour la carte était contraire à leur objectif. « Malheureusement à notre niveau nous ne pouvons pas imposer les conditions d’utilisation aux magasins. En revanche, sachez que pour chaque borne installée nous recommandons vivement aux enseignes de ne pas faire payer la carte », précisent-ils.

Après la médiatisation du message de l’influenceuse, Leclerc a décidé de donner comme consigne à tous les magasins qui remettent cette carte de ne plus demander de caution. « Après avoir pris en compte les préoccupations et les malentendus, la demande de caution a été retirée, mettant ainsi fin à toute confusion », indique l’enseigne. « Parfois c’est utile de prendre la parole et d’oser le faire », s’est réjouie Anaïs Barbeau auprès du HuffPost.

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