L’évêque de La Rochelle, visé par une enquête sur des « faits de nature sexuelle », demande sa « mise en retrait »

The new bishop of La Rochelle Georges Colomb looks during his episcopal ordination by the Archbishop of Paris on May 5, 2016 at the Parc des expositions in La Rochelle, western France. (Photo by XAVIER LEOTY / AFP)
The new bishop of La Rochelle Georges Colomb looks during his episcopal ordination by the Archbishop of Paris on May 5, 2016 at the Parc des expositions in La Rochelle, western France. (Photo by XAVIER LEOTY / AFP)

EGLISE - L’évêque de La Rochelle, Mgr Georges Colomb, a annoncé ce mardi 23 juin au soir avoir demandé à être « mis en retrait » de ses fonctions le temps d’une enquête portant, selon le Parquet de Paris, sur des « faits de nature sexuelle ».

Cette demande fait suite à l’ouverture d’une enquête, suite à un signalement par les Missions étrangères de Paris (MEP), « concernant des faits de nature sexuelle reprochés à cet évêque et qui auraient été commis en 2013 », a indiqué le Parquet de Paris à l’AFP, qui confirmait des informations de La Croix, Famille chrétienne et La Vie.

Dans un communiqué publié sur le site du diocèse, Mgr Colomb, ancien supérieur général des MEP (2010-2016), indique qu’il n’a « à ce jour, été contacté par aucun enquêteur » et « exprime sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses et les dément vigoureusement ».

« Préparer sa défense » face à de « graves » accusations

Toutefois, « pour pouvoir préparer sa défense et préserver le diocèse de La Rochelle, Mgr Colomb a pris la décision de demander au Pape de le mettre en retrait le temps de l’enquête, tout en demeurant évêque de La Rochelle », ajoute le communiqué. « Un administrateur devrait être nommé pour s’occuper de notre diocèse pendant cette période », est-il précisé.

Dans un communiqué distinct publié également mardi soir, la Conférence des évêques de France qualifie de « graves » les accusations portées contre Mgr Colomb et Mgr Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg.

Ce dernier, qui avait succédé à Mgr Colomb à la tête des MEP de 2016 à 2021, est cité dans les articles de presse comme ayant été au courant des accusations d’agression sexuelle ayant eu lieu aux MEP dès 2013. Il nie avoir été informé, selon ses propos à La Croix.

Mi-mai, les MEP avaient annoncé avoir demandé à un cabinet externe de recenser les cas de violences sexuelles pouvant avoir eu lieu entre 1950 et 2023 en leur sein.

Les Missions disent compter aujourd’hui 150 prêtres dans 14 pays (Thaïlande, Vietnam, Chine, Cambodge, Inde, Laos, Japon, Corée du Sud, Malaisie, Singapour, Birmanie et Madagascar notamment).

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