L’été mouvementé des écolos

Depuis leur victoire aux municipales, les Verts travaillent, sous la houlette de Julien Bayou, à un rassemblement de la gauche, avec dans leur viseur la présidentielle en 2022.

Si cet été est le leur, celui des écologistes, c’est aussi un peu le sien : depuis son élection à la tête d’EELV en novembre, Julien Bayou a déjà connu, dit-il, « les plus grandes grèves de l’histoire des transports, la plus grande crise sanitaire de mémoire d’homme et des victoires historiques aux municipales ». Et son premier été est un peu mouvementé. Les nouveaux maires ont pris leurs fonctions entre mesures symboliques, changements dans la pratique du pouvoir, nouveaux budgets et quelques polémiques. Les conseils municipaux ont été féminisés, la collégialité instaurée, l’état d’urgence climatique déclaré à Strasbourg et à Bordeaux. Et, pour certains élus, une baisse de leur salaire a été votée. Mais il y a eu aussi quelques polémiques, comme à Paris, où l’adjoint à la Culture, le socialiste Christophe Girard, a été contraint à la démission par ses alliés écologistes pour ses liens avec Gabriel Matzneff.

"Nous ne ferons pas seuls les 8 millions de voix nécessaires pour accéder au second tour de la présidentielle", assure Julien Bayou

« Mettre en avant des personnes qui ont pu être complaisantes sur la pédocriminalité n’est pas acceptable », estime Julien Bayou. Mais, surtout, le poison de la division guette à nouveau, avec un début d’hostilité entre le député européen Yannick Jadot et le maire de Grenoble Eric Piolle, tous deux en lice pour la présidentielle de 2022. Malgré tout, cet été reste, pour les écologistes, annonciateur d’un monde nouveau. Dans la violence des attaques qui les visent et dans le plan de relance qu’ils ne trouvent pas si vert que ça, ils lisent les signes qu’ils sont au centre du jeu. L’autorisation des néonicotinoïdes, ces insecticides « tueurs d’abeilles », sur la betterave les conforte(...)


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