L’été 2023 considéré comme le plus chaud depuis plus de 2000 ans

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE - Un sacré coup de chaud. Voilà une manière simple de résumé l’été 2023. Des mégafeux en Grèce et au Canada, une chaleur suffocante en Méditerranée… Les évènements extrêmes ont été nombreux l’été dernier, au point qu’il a s’agit du quatrième été le plus chaud jamais connu en France, selon Météo France.

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Et bien à l’échelle internationale, c’est pire. Selon une nouvelle étude publiée le 14 mai dans la revue Nature, l’été 2023 a été le plus chaud depuis plus de 2 000 ans. Non il n’y a pas un 0 en trop, on parle bien de deux millénaires. Plus précisément, dans l’hémisphère nord, les températures étaient plus chaudes de 2,07 °C par rapport à la période industrielle.

Pour arriver à ce résultat, le quatuor de chercheurs ayant travaillé sur cette étude a utilisé un mélange de diverses données. Il y a 2 000 ans, difficile de trouver des stations météo. Les chercheurs ont donc dû faire des observations et reconstructions à partir de données indirectes. Concrètement, les chercheurs ont utilisé des données existantes de stations météorologiques ainsi que les données issues d’arbres centenaires sensibles à la chaleur pour estimer les températures d’il y a pluieurs centaines d’années. Selon les chercheurs, leurs calculs sont relativement précis, avec un taux de confiance de 95 %.

Compilation sur 2 000 ans

Seules les températures entre juin et août ont été étudiées, et dans une zone précise. Cette étude n’est pas mondiale, elle se cantonne à l’hémisphère nord, de l’Amérique du Nord à l’Europe entre autres (soit de 30 à 90 degrés nord). Les données n’étaient pas suffisantes pour élargir cette étude à l’hémisphère sud.

D’après leurs résultats, l’été 2023 dépasse de plus de 2 °C les températures moyennes de la fin du XVIIIe siècle. Concrètement, cela signifie que l’hémisphère nord a largement dépassé la limite fixée il y a neuf ans par les accords de Paris qui espérait contenir le réchauffement climatique à 1,5 °C. Ils expliquent ainsi dans un communiqué que « ces estimations démontrent la nature inégalée du réchauffement actuel et la nécessité de prendre des mesures urgentes pour réduire les émissions de carbone ».

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