L’économie sud-africaine accumule les coups durs, à la veille des élections

Pour l’économie sud-africaine, cela ressemble à une mauvaise loi des séries. Mardi 14 mai, le géant minier Anglo American a annoncé son intention de vendre sa célèbre société de diamants De Beers, après avoir rejeté l’OPA de son concurrent australien BHP, rapporte Le Temps. L’entreprise diamantaire, vieille de 107 ans, se sépare également de ses activités de platine, explique CNBC Africa.

Une affaire que les autorités sud-africaines suivent de très près, car le pays est le principal actionnaire d’Anglo American, rappelle The Guardian. Le ministre des Mines sud-africain, Gwede Mantashe, a ainsi déclaré son soutien au plan de restructuration.

Des désinvestissements en cascade

Le géant du diamant emboîte le pas à d’autres multinationales, qui quittent également le pays. Le 7 mai, BNP Paribas a ainsi annoncé la fermeture de sa banque de financement et d’investissement en Afrique du Sud, rapporte Bloomberg.

Ce retrait de BNP Paribas, note Afrimag, s’inscrit dans la poursuite du désengagement du groupe français du continent. BNP Paribas avait déjà cédé ses filiales au Burkina Faso, au Mali, en Guinée, au Sénégal, en Tunisie et en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’un plan de recentrage de ses activités sur les marchés européen et asiatique.

La compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell se désengage également d’Afrique du Sud, a révélé Reuters le 6 mai. Plus précisément, le géant du pétrole cède sa participation majoritaire dans la société sud-africaine Shell Downstream SA (SDSA). Selon Reuters, l’un des principaux actifs de SDSA est la plus grande raffinerie d’Afrique du Sud, située dans la ville portuaire de Durban. Mais celle-ci n’est plus opérationnelle depuis 2022. Cette raffinerie ne fait pas partie de la cession d’actifs, précise News24. En revanche, les quelque 700 stations-service dont dispose Shell dans le pays sont concernées, explique le Daily Maverick.

“Cette décision n’a pas été prise à la légère”, a indiqué Shell dans un communiqué. Selon Reuters, la multinationale continuera d’explorer les possibilités d’exploitation offshore en Afrique du Sud, même si celle-ci se heurte à l’opposition de défenseurs de l’environnement, qui ont entamé des poursuites judiciaires.

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