Yahoo Actualités L’École à remonter le temps (M6) : vin à la cantine, punitions humiliantes... 15 ados découvrent l'école à l'ancienne
Le temps des diplômes
Au cours de la décennie 1880, marquée par l’adoption, en 1882, de la loi de Jules Ferry portant sur l’obligation et la gratuité de l’enseignement pour tous les enfants de 6 à 13 ans, les élèves ont un objectif à remplir : décrocher le fameux certificat d’études primaires. À cette époque, à peine 2 % d’entre eux obtenaient ce diplôme. À partir des années 1930, c’est le sport qui est mis à l’honneur, avec le brevet sportif populaire (BSP), inventé en 1936 par le gouvernement du Front populaire, pour entretenir la santé des Français, à l’heure où une épidémie de tuberculose sévit dans le pays.
« La main du diable »
Deux des élèves ne sont pas près d’oublier les contraintes des années 1880 auxquelles elles ont été confrontées. Dans une école où filles et garçons sont séparés, où l’on écrit avec un plumier et de l’encre, Kyra et Lena doivent composer avec une autre injonction, discriminante. En tant que gauchères, on les oblige à écrire de la main droite en attachant leur bras gauche au pupitre… « C’est humiliant d’être attachée, raconte Lena. J’ai eu l’impression d’être une erreur de la nature. » Depuis le XVe siècle, la main gauche était considérée comme celle du diable et ne pouvait effectuer une tache noble comme l’écriture.
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Une autre époque
Lorsque Maryline Neergaard, professeure d’histoire-géographie, doit dispenser son cours façon années 1930, la tâche est rude. Pour elle, mais aussi pour les élèves, replongés dans le discours pro-colonisation de la France. Notamment avec cette « classification des races » (française, tonkinoise, congolaise, peau-rouge), qui laisse perplexes les ados du XXIe siècle : « J’ai honte de ce genre d’enseignement, j’ai été mal à l’aise… » Pour la professeure aussi, l’épreuve a été compliquée : « Cette hiérarchie faite chez les humains a été difficile. J’ai vu des élèves tétanisés par le discours et les dégâts que cela pouvait causer. »
Pas de cantine !
En 1880, chaque élève venait à l’école avec son repas pour déjeuner dans la cour. « Je pensais man...
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