L’équipe de France ne prendra pas le train mais des jets privés pour aller à Lyon et à Marseille, Philippe Diallo se justifie

SPORT - L’équipe de France de foot dans un train ? Ce n’est pas pour tout de suite. Alors que la Fédération française de football (FFF) s’était engagée en janvier dernier à faire voyager les joueurs en train pour les trajets de moins de trois heures, cette décision ne sera pas appliquée pour leurs déplacements prévus à Lyon (23 mars) puis à Marseille (26 mars), a annoncé Philippe Diallo, le président de la FFF, au journal L’Équipe.

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Il a notamment évoqué une contrainte de sécurité et une répercussion sur le temps de repos des Bleus. L’équipe de France se déplacera donc en jet privé pour ces deux matchs. Contacté par L’Équipe, le président de la FFF s’est exprimé sur ce revirement de situation. « Lorsque j’ai tracé la perspective de se déplacer en train pour ces deux rencontres, j’avais indiqué qu’il fallait respecter deux impératifs : les temps de récupération des joueurs et la sécurité. » Ces deux conditions n’ont pas pu être satisfaites, assure Philippe Diallo.

Des horaires incompatibles et un manque de sécurité

« Nous avons travaillé avec la SNCF. Or, nous n’avons pas trouvé de formule optimum sur la base de ces deux éléments pour avoir à la fois des horaires permettant de respecter les rythmes des internationaux, dont la majeure partie joue en Ligue des champions et en championnat, et garantir la sécurisation dans les déplacements pour cette séquence de mars. »

Une source a indiqué à L’Équipe que Didier Deschamps et Philippe Brochérieux avaient décliné la proposition de la SNCF car les horaires obligeaient les joueurs à partir trop tôt de Clairefontaine le 22 mars.

Si les joueurs ne pouvaient donc pas prendre le train tous ensemble entre Paris et Lyon, on aurait pu penser qu’ils pouvaient malgré tout, quelques jours plus tard, relier Lyon à Marseille par le rail, pour un trajet d’un peu moins de deux heures. Or cette fois, ce ne sont pas les horaires qui bloquent : le président de la FFF évoque des questions de sécurité.

« Nous étions en relation avec la SNCF et les forces de l’ordre et il s’est avéré que c’était compliqué, en matière de sécurisation, de débarquer avec l’équipe de France à la gare Saint-Charles. J’ai décidé, en concertation avec le staff de l’équipe de France et des joueurs, de reporter la mise en œuvre de ce déplacement en train », a-t-il expliqué.

Auprès du HuffPost, SNCF Voyageurs – filiale de l’entreprise publique chargée de l’exploitation des trains – refuse de porter la responsabilité de la situation et « s’étonne » de la publication des informations de L’Équipe. « Tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité de ces déplacements et proposer des horaires adaptés aux contraintes de l’équipe de France de football. Différentes propositions de visites de sécurité ont également été faites pour confirmer la faisabilité de ces déplacements », fait valoir la compagnie.

Une première tentative en juin ?

Le projet de faire voyager toutes les équipes de France de la FFF était né en octobre 2023 où Philippe Diallo avait fait la promesse d’utiliser les trains pour les trajets de moins de trois heures. « Avec Didier Deschamps, nous allons commencer à étudier le déplacement de l’équipe de France en train, à Lyon en mars, pour qu’elle donne le bon exemple et mette en lumière l’objectif de transition écologique. Ça fait partie des devoirs quand on est en équipe de France. (...) À partir du moment où c’est réalisable, ça se fera », avait-il ajouté.

Si ce plan est tombé à l’eau pour le mois de mars, la FFF discute déjà avec la SNCF pour préparer le déplacement des Bleus à Metz en juin prochain, rapporte L’Équipe. Il ne reste plus qu’à voir si cette nouvelle promesse sera réalisée.

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