Lützerath, épicentre de la lutte anti-charbon des militants écologistes en Europe

CLIMAT - Samedi 14 janvier, des militants écologistes venus des quatre coins de l’Europe, parmi lesquels Greta Thunberg, s’étaient donné rendez-vous aux abords de l’impressionnante mine de charbon de Garzweiler, en Allemagne. Ils venaient en particulier manifester leur opposition à la destruction du village de Lützerath, occupé depuis deux ans par des activistes luttant contre l’extension du projet d’excavation, et dont l’évacuation par la police a débuté il y a quelques jours.

Cet hiver, l’Allemagne est privée du gaz russe. Malgré leur statut de leader européen des énergies renouvelables, nos voisins se tournent donc de nouveau vers cette source d’énergie très polluante, principale source d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde, pour produire de l’électricité.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a suivi sur le terrain ce weekend de mobilisation, émaillé de tensions avec les forces de l’ordre. Des milliers d’activistes ont en effet bravé les vents violents, la pluie et la boue pour tenter de se frayer un chemin vers Lützerath, dont l’accès est désormais bloqué par les forces de l’ordre. À notre micro, manifestants et habitants de la région témoignent de leur colère face au gigantesque cratère qui ne cesse de s’étendre depuis des décennies. Au point que les locaux désertent peu à peu les lieux.

L’Allemagne s’est engagé à sortir du charbon d’ici 2030. Mais pour le moment, le gouvernement juge nécessaire l’extension de la mine, invoquant pour se justifier la sécurité énergétique de l’Allemagne. Un motif impérieux que contestent les opposants, selon lesquels les réserves de lignite sont suffisantes et les risques pour la planète trop grands.

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