L'étrange pratique des procès d'animaux au Moyen Âge

Imaginez des bêtes au tribunal entourées d'un avocat, au même titre que les êtres humains. L'image vous fait sourire et pourtant elle n'est pas irréelle. Preuve en est au Moyen Âge où les procès d'animaux auraient été monnaie courante selon certains écrits. Si ces derniers possèdent des sources assez floues, ils mettent en lumière des animaux domestiques qui ont été excommuniés, voire condamnés à mort. La peine de mort par pendaison, décapitation ou mise sur le bûcher faisait partie des sentences régulièrement prononcées envers les bêtes. Ces peines ont valu pour des bœufs, des hannetons, mais aussi des cochons, qui représentaient 90 % des cas d'animaux jugés au tribunal.

Au Moyen Âge, les cochons sont jugés en présence d'un avocat en raison de pillages, pour avoir dévoré d'autres animaux, voire des enfants en bas âge, pour avoir dévasté des jardins ou des cultures. Les insectes nuisibles, les bœufs ou encore les poissons sont des animaux qui ont eu eux aussi droit à des procès. Ce fut le cas de charançons à Saint-Julien en 1587, pour destruction des vignes. Les charançons ont alors un bon avocat qui justifie l'acte par le fait que les plantes les nourrissent et qu'ils sont des créatures de Dieu, tout comme les hommes. Des dauphins furent également jugés (et exorcisés) à Marseille pour des dégâts causés dans le port.

Au tribunal, les animaux peuvent être jugés de deux façons et en présence d'un avocat. S'il s'agit d'animaux domestiques, à l'instar des bœufs, des vaches, des coqs (...)

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