L'épave d'un navire hanséatique du 17e siècle a été retrouvée près de Lübeck

Sensation sur la côte nord de l'Allemagne, où l'on a retrouvé la première épave de navire témoignant du passé hanséatique de la ville de Lübeck, autrefois "Reine de la Hanse". Mais les vestiges archéologiques jusqu'alors protégés par les sédiments sont à présent menacés par les tarets, des mollusques qui prolifèrent désormais jusque dans la Baltique.

La ville de Lübeck, au nord de l’Allemagne, a de quoi exulter. Pour la première fois, les restes d’un navire marchand datant du 17e siècle ont été découverts dans la Trave, le fleuve qui la relie à la mer Baltique. Comment se fait-il qu’il s’agisse de la seule épave jamais retrouvée témoignant du passé hanséatique de la ville, alors que Lübeck, surnommée la "Reine de la Hanse", fit partie de la guilde commerçante pendant plus de cinq siècles ? Pour expliquer ce paradoxe, Sciences et Avenir a interrogé l’archéologue Fritz Jürgens, professeur à l’Institut de préhistoire et de protohistoire de l’université Christian Albrechts de Kiel (Schleswig-Holstein), qui a exploré le site et dressé un portrait du navire enseveli.

L'épave d'un navire hanséatique du 17e siècle a été retrouvée près de Lübeck

Fin juillet 2022, le maire et la sénatrice en charge de la culture de la ville hanséatique de Lübeck ont annoncé à la presse allemande une découverte "exceptionnelle", tenue secrète pendant près de deux ans : un navire datant de la fin de la période hanséatique a été retrouvé dans le chenal conduisant vers l’embouchure de la Trave. Repéré dès 2020 lors d’un sondage de routine qui avait révélé un relief au fond du fleuve, il est tout d’abord observé par les plongeurs du Service des voies navigables et de la navigation du secteur "mer Baltique", en août 2021.

Les premiers prélèvements laissant apparaître que l’objet situé à onze mètres de profondeur est une épave de navire, les recherches sont dès lors confiées aux archéologues de l’Office de protection des monuments de la ville de Lübeck et aux chercheurs de l’université Christian Albrechts (CAU) de Kiel. Depuis le mois de septembre 2021, des plongeurs scientifiques et des archéologues sous-marins de la CAU ont passé plus de 460 heures sous l’eau afin de documenter le site. À partir des vestiges identifiés, l’archéologue Fritz Jürgens a pu reconstituer le bateau et sa cargaison. Le plus impressionnant, nous confie-t-il, "c’est le [...]

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