Léon Deffontaines : « Le discours d’une partie de la gauche m’énerve au plus haut point »

Léon Deffontaines n'a pas peur de se fâcher avec le reste de la gauche.   - Credit:Philemon Henry/SIPA
Léon Deffontaines n'a pas peur de se fâcher avec le reste de la gauche. - Credit:Philemon Henry/SIPA

En pénétrant avec Léon Deffontaines dans l'imposant hall bétonné du siège du Parti communiste français (PCF), place du Colonel-Fabien à Paris, nous assistons à une scène surréaliste. On constate avec amusement que la tête de liste du PCF aux élections européennes doit encore se présenter à l'accueil du siège de son propre parti. « Léon Deffontaines, tête de liste aux européennes », glisse-t-il, souriant, à l'homme à l'accueil, qui ne l'avait pas reconnu. Le jeune homme, affable et humble, pas du genre à se pousser du col (Mao ?), en rigole. Qu'il ne soit pas connu lui importe peu. Ça viendra.

Ses premiers passages dans les médias ont déjà été remarqués. Lors du premier débat sur Public Sénat,jeudi dernier, son calme contrastait avec l'agressivité des autres têtes de liste, qui s'invectivaient, rendant parfois l'échange inaudible. Lui qui juge ces « chamailleries » insupportables a plutôt su tirer son épingle du jeu. « J'ai eu de très bons retours », confie-t-il en buvant un café sur la terrasse du Café des dames, juste en face du siège. Il se reprend aussitôt : étant « très exigeant » avec lui-même, il a bien sûr noté plusieurs pistes d'amélioration.

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