Pour l'élue de Paris Alice Coffin, "la concentration d'hommes dans un même lieu de pouvoir induit un climat propice aux agressions"

Alice Coffin sur notre antenne ce mercredi soir. - BFMTV
Alice Coffin sur notre antenne ce mercredi soir. - BFMTV

La militante féministe et conseillère de Paris Alice Coffin, invitée de BFMTV ce mercredi soir, a salué la libération de la parole des victimes après la multiplication des témoignages d'élèves de Sciences Po dénonçant des violences sexuelles systémiques subis pendant leur scolarité. Un mouvement né après l'annonce de la démission du directeur de Sciences Po Frédérique Mion, accusé d'avoir tu l'affaire Olivier Duhamel.

Sur le plateau de 22H Max, Alice Coffin met en cause "l'entre-soi" qui règne au sein des milieux de pouvoirs masculins tels que les IEP de Sciences Po, et dénonce: "la concentration d'hommes dans un même lieu de pouvoir induit un climat propice aux agressions".

"On est en train d'arriver à maturité sur ces questions-là"

"Il y a un continuum depuis maintenant trois ans" dans la libération de la parole en France, analyse Alice Coffin. "Et là si vous regardez les actualités ces dernières semaines, c'est tous les jours" que des viols ou d'agressions sexuelles sont révélés. "On est en train d'arriver à maturité sur ces questions-là, même si ce n'est qu'un début. Mais en tout cas, cela s'inscrit dans une continuité".

"Et dans le cas de Sciences Po plus précisément, on est en droite ligne de ce qui s'est passé autour de la publication de La Familia Grande de Camille Kouchner. Évidemment tout ça est lié. Dans ces témoignages là, on parle d'agressions d'étudiants mais aussi de professeurs, et surtout des silences des différentes directions. Et c'est là où le lien est absolument direct", vitupère-t-elle.

Mardi soir, Frédéric Mion a présenté sa démission après une série de révélations qui ont accru la défiance à son encontre au sein de la prestigieuse institution. Il avait notamment nié être au courant des agissements d'Olivier Duhamel, président démissionnaire de la FNSP qui chapeaute Sciences Po avant de modifier ses déclarations. Le politologue est accusé par sa belle-fille Camille Kouchner d'avoir violé son frère jumeau quand il était adolescent.

Article original publié sur BFMTV.com