Pour les législatives, du RN à LFI, chacun voit une coalition à sa porte

POLITIQUE - Branle-bas de combat à gauche comme à droite. Alors qu’Emmanuel Macron a convoqué des élections législatives anticipées, après l’échec de la majorité présidentielle aux élections européennes ce dimanche 9 juin, tous les partis se mettent en ordre de marche pour une campagne express, avec un mot d’ordre : rassembler.

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Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, du Rassemblement national à La France insoumise, personne n’imagine se lancer seul dans cette bataille pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale au soir du 7 juillet, deuxième tour de ces élections surprises.

Dès dimanche soir, quelques minutes après l’annonce du président qui a pris tout le monde de court, le ministre des Affaires étrangères et responsable du parti Renaissance Stéphane Séjourné a annoncé à l’AFP que la majorité « ne présentera pas de candidat » aux élections législatives contre des députés sortants « faisant partie du champ républicain », et qui adhèrent au programme d’Emmanuel Macron.

Vers un « Front populaire » à gauche ?

À gauche, le député apparenté LFI François Ruffin a appelé à l’union des gauches, réunies sous la bannière « Front populaire ». Est-ce pour autant le retour de la Nupes ? Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, l’appelle de ses vœux ce matin sur France Info : « C’est le programme qui est arrivé en tête du premier tour des dernières élections législatives », argumente-t-il. Olivier Faure pose, lui, ses conditions sur France Inter : oui, au Front populaire mais avec « des gens qui se respectent, des gens qui sont prêts aussi à faire fonctionner la démocratie en leur sein ». Une allusion à peine voilée au fonctionnement de LFI et au comportement de Jean-Luc Mélenchon.

Des alliances « au cas par cas » au RN

Même envie d’alliance « au cas par cas » du côté du Rassemblement national, selon les mots de Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national qui a expliqué ce lundi sur RTL que son parti proposera « une plateforme électorale » qui « s’adresse à tous ». « On peut avoir des gens qui ont fait d’autres choix politiques, qui ont soutenu les LR, qui pourraient avoir soutenu Emmanuel Macron dans le passé, avoir été de gauche ou avoir soutenu la gauche, mais qui se retrouvent sur nos propositions, » détaille-t-il, tout en excluant des « accords d’appareils ». Une chose est sûre, dans tous les camps, les tractations ne font que commencer.

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