Législatives: Gérard Larcher appellera à "censurer" un gouvernement dirigé par le Nouveau Front populaire

Le président LR du Sénat estime ce jeudi 11 juillet sur BFMTV et RMC qu'un gouvernement dirigé par le Nouveau Front populaire "ne correspond pas à la volonté profonde des Français".

Gérard Larcher ne veut pas voir la gauche au pouvoir. Invité de BFMTV-RMC ce jeudi 11 juillet, le président LR du Sénat a déclaré qu'il s'opposait fermement à l'éventuelle nomination par Emmanuel Macron d'un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire.

"Si le président de la République fait ce choix, je suis clair: je combattrai ce choix et je demanderai que ce gouvernement soit censuré", a-t-il annoncé.

Un Premier ministre issu des rangs de la gauche "ne correspond pas à la volonté profonde des Français", a-t-il estimé, jugeant que le NFP était arrivé en tête des législatives "dans la conjonction de faire barrage au rassemblement national".

Le patron des sénateurs LR cite "la haine du flic portée par LFI" et la retraite "à 60 ans" parmi les raisons qui le pousseraient à demander la censur d'un gouvernement du NFP.

Gérard Larcher est également revenu sur son rendez-vous ce mardi avec Emmanuel Macron, dont il désapprouve la décision de dissoudre l'Assemblée nationale.

Le sénateur, qui refuse d'être Premier ministre, a plaidé pour "que nous prenions du temps" pour la formation du nouveau gouvernement. Il souhaite "que nous enjambions la période importante où nous accueillons le monde aux Jeux olympiques et paralympiques et qu'ensuite au début du mois de septembre soit engagé la phase qui est la conséquence de ces élections".

Le président du Sénat s'est également dit favorable à une "ligne indépendante" pour son parti, Les Républicains. "Cette ligne indépendante nous donne la possibilité de proposer, de voter, de soutenir ou de censurer, c'est le rôle du Parlement", explique-t-il.

Il appelle à "travailler texte par texte", reprenant "la formule de Laurent Wauquiez" d'un "pacte législatif sur des grands sujets." "Le temps du Parlement est peut-être venu", conclut-il.

Article original publié sur BFMTV.com