Législatives en France: les syndicats de police redoutent une détérioration du climat social

Alors que de nouveaux appels à manifester contre l’extrême droite ont été lancés pour ce week-end, des représentants syndicaux craignent que les policiers soient confrontés à une dégradation du climat social et une hausse des débordements dans les semaines à venir, à la veille de la mobilisation exceptionnelle requise par les Jeux olympiques et paralympiques.

« La corde n’est pas encore cassée, heureusement, mais va-t-elle casser ? C’est une crainte. » Eric Henry, délégué national d’Alliance, qui fait partie du bloc syndical majoritaire dans la police, est inquiet. Le constat n’est pas nouveau, mais unanime parmi les syndicats : les policiers sont confrontés à un « tunnel sécuritaire quasi ininterrompu depuis 2015 », avec les vagues d’attentats et une menace terroriste qui perdure, une succession de mouvements sociaux d’ampleurs (Gilets jaunes, réformes des retraites, émeutes de 2023) ou encore l’organisation d’évènements sportifs majeurs.

Pour ces représentants, les effets de cette « sursollicitation » sont déjà visibles : une fatigue chronique chez de nombreux fonctionnaires, de pesants « dommages collatéraux » sur leur vie privée et une « dissonance croissante entre l’image qu’ont les collègues en entrant dans ce métier et le vécu au quotidien ». Un ressenti essentiellement dû à « la dangerosité du métier qui ne cesse d’augmenter avec la multiplication des violences envers les forces de l’ordre qui ne sont pas suffisamment punies » affirme Eric Henry.


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