Législatives anticipées : Bruno Le Maire confirme qu'il ne sera pas candidat

Le ministre de l'Économie et des Finances a confirmé qu'il ne se présentera pas aux législatives, pour "passer la main à une nouvelle génération".

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a confirmé mardi 11 juin qu'il ne serait pas candidat aux élections législatives anticipées organisées après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron.

"J'ai dit depuis le premier jour de mon implantation dans l'Eure (où il a été élu député pour la première fois en 2007, NDLR), que je ne ferais que trois mandats de député", a-t-il insisté lors d'une réunion de lancement de la campagne électorale à Pacy-sur-Eure, une ville située dans son ancien fief électoral.

"J'ai tenu parole en 2022" en renonçant à briguer un quatrième mandat consécutif, a poursuivi le ministre "et ma conviction n'a pas changé" deux ans plus tard.

"Il faut savoir passer la main à une nouvelle génération. Je ne serai donc pas candidat aux élections législatives" des 30 juin et 7 juillet, a-t-il indiqué, confirmant ce qu'il avait laissé entendre quelques heures plus tôt sur RMC/BFM TV.

Bruno Le Maire a promis d'apporter un soutien "total" et "résolu" à Julien Canin (35 ans), maire adjoint de Pacy-sur-Eure intronisé mardi candidat du camp présidentiel aux législatives dans la première circonscription de l'Eure.

Ce dernier a salué "une transmission de flambeau qui (l)'honore et qui (l)'oblige". "J'aurai à défendre trois grandes problématiques à l'Assemblée nationale', a poursuivi Julien Canin, citant l'"insécurité", l'accès aux soins et la défense des agriculteurs.

En poste depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron en 2017, Bruno Le Maire n'avait pas été candidat lors des dernières législatives, en 2022.

Sa suppléante dans la première circonscription de l'Eure en 2017, Séverine Gipson, avait alors été battue au second tour par la candidate du Rassemblement national Christine Loir.

"Comment est-ce qu'on peut expliquer aux Français qu'ils doivent prendre des risques et soi-même, quand on est responsable politique, se garder son petit parachute dans le dos de haut fonctionnaire? C'est pathétique. C'est aussi ça qui explique la montée des extrêmes entre pays", avait analysé mardi sur notre antenne Bruno Le Maire.

"Quand on est haut fonctionnaire et qu'on veut faire de la politique, on fait comme je l'ai fait, comme l'a fait d'ailleurs le président de la République, on démissionne de la haute fonction publique", a-t-il conclu.

Article original publié sur BFMTV.com