Des législatives anticipées au Danemark, les blocs “rouge” et “bleu” au coude à coude

“Les scénaristes de Borgen n’auraient pas pu inventer une meilleure intrigue.” À la veille de l’annonce de Mette Frederiksen, qui a convoqué ce mercredi 5 octobre des élections anticipées, Politico ironisait déjà sur la situation singulière qu’affronte en ce moment le Danemark. Car comme dans la célèbre série décrivant les intrigues politiques de Copenhague, la Première ministre affronte aujourd’hui une situation compliquée, que le site d’information européen résume en ces termes :

“Mette Frederiksen, à la tête d’un gouvernement social-démocrate minoritaire [au Parlement], avait jusqu’à mercredi pour annoncer des élections anticipées, faute de quoi les Radicaux de gauche, l’une des trois formations alliées à son gouvernement, menaçait de lui retirer son soutien et de faire voter jeudi une motion de censure.”

Ce mercredi, Frederiksen a donc opté pour le déclenchement d’élections anticipées, qui auront lieu le 1er novembre, et qui verront un “bloc rouge” composé de son parti socialiste et de ses alliés, faire face à un “bloc bleu”, comprenant notamment le parti libéral, le parti conservateur et trois formations de droite nationaliste. Deux coalitions qui seraient actuellement au coude à coude selon les sondages.

Une industrie de la fourrure “anéantie”

Si, trois ans après son entrée en fonction, la Première ministre reste populaire, sa crédibilité a été entachée durant la pandémie par les polémiques entourant l’abattage des 17 millions de visons danois (qu’ils soient infectés ou non), décidé le 4 novembre 2020.

“Un choix qui avait été fait en raison de craintes de contaminations au Covid-19 et qui s’était par la suite révélé illégal, rappelle Politico. Cette mise à mort de la totalité du cheptel danois a anéanti une industrie nationale de la fourrure qui était la première de l’UE, et les campagnes danoises se sont couvertes de charniers improvisés. Pis, il a fallu par la suite déterrer des millions d’animaux en raison de potentiels risques sanitaires.”

Une affaire qui, deux ans plus tard, risque de peser dans les urnes, et pas en faveur de la Première ministre sortante.

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