Législatives 2024 : TF1 et M6 victimes collatérales de la dissolution de l’Assemblée, voici pourquoi

Les cours de M6 et TF1 décrochent à la Bourse de Paris. (Photo d’illustration)
LIONEL BONAVENTURE / AFP via Getty Images Les cours de M6 et TF1 décrochent à la Bourse de Paris. (Photo d’illustration)

MÉDIAS - L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a des conséquences dans le paysage médiatique. Les titres de TF1 (-5,86 %) et M6 (-2,97 %) ont chuté à la Bourse de Paris, ce mardi 11 juin en début d’après-midi, après que le Rassemblement national, en tête des sondages pour les législatives anticipées, a réitéré la veille qu’il envisageait toujours de privatiser l’audiovisuel public français.

« Cela serait naturellement très négatif pour les acteurs privés. Le marché français ne serait pas capable d’absorber une telle augmentation de la concurrence », expliquent les analystes d’Oddo BHF dans une note.

« Cela augmenterait la concurrence sur le marché de la publicité, incapable d’absorber l’arrivée d’un ou de plusieurs nouveaux acteurs », ajoutent-ils, soulignant que « la situation du marché pourrait rendre impossible une privatisation totale ».

La réforme de l’audiovisuel suspendue

Ce lundi, le futur ex-député RN Sébastien Chenu a confirmé sur BFMTV que la « privatisation de l’audiovisuel public » figurait toujours au programme de son parti pour permettre à la France de s’acquitter d’une partie de sa dette dans les plus brefs délais. « Vous pourriez le faire très vite ? » l’a interrogé la journaliste Apolline de Malherbe. « Ça ne se fait pas en quinze jours, mais au cours d’un mandat », lui a-t-il assuré.

Cette mesure a été annoncée dès la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2022, pour « rendre immédiatement 2,8 milliards de redevances » aux Français. Elle prévoyait toutefois de conserver « l’audiovisuel d’Outre-mer », la chaîne franco-allemande Arte, et l’Institut national de l’audiovisuel (INA).

La privatisation de l’audiovisuel public pourrait devenir une réalité si le Rassemblement national parvenait à s’imposer à Matignon à la faveur des législatives anticipées. L’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, ce dimanche, a par ailleurs eu pour effet immédiat de suspendre tous les travaux en cours dans l’hémicycle, et notamment celui de la fusion en 2026 de France Télévisions et Radio France, réforme défendue par le gouvernement actuel et sa ministre de la Culture, Rachida Dati.

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