Législatives 2024 : Marion Maréchal déplore le refus de Jordan Bardella et du RN de nouer un accord

L’annonce de l’eurodéputée Reconquête intervient après un premier échange (médiatisé) avec le président du Rassemblement national.

French far-right Reconquete party lead candidate Marion Marechal speaks to media representatives outside the Rassemblement National (RN) party's headquarters in Paris on June 10, 2024, a day after the European Parliament elections. (Photo by Alain JOCARD / AFP)
ALAIN JOCARD / AFP French far-right Reconquete party lead candidate Marion Marechal speaks to media representatives outside the Rassemblement National (RN) party's headquarters in Paris on June 10, 2024, a day after the European Parliament elections. (Photo by Alain JOCARD / AFP)

POLITIQUE - Changement d’ambiance en moins de 24 heures. Ce mardi 11 juin, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête lors des élections européennes de ce dimanche 9 juin, a annoncé que le parti présidé de Jordan Bardella avait coupé court aux discussions portant sur une éventuelle alliance en vue des élections législatives anticipées.

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« Alors que nous étions sur le point de finaliser un accord prévoyant la représentation des 1,4 million d’électeurs de Reconquête aux élections européennes dans une coalition législative, Jordan Bardella m’a informée cet après-midi d’un changement de position et du refus du RN du principe même d’un accord », écrit l’ex-députée du Vaucluse dans un communiqué, avant de dénoncer la justification qu’elle dit avoir reçue de la part du parti lepéniste.

« Le regrettable argument qui m’a été avancé étant qu’ils ne souhaitaient aucune association directe ou indirecte avec Éric Zemmour », poursuit l’élue zemmouriste, fustigeant une décision « soudaine » et « contradictoire » prise par le parti lepéniste.

Le président du RN avait pourtant reçu Marion Maréchal lundi au siège du parti pour évoquer ces élections anticipées. « Je suis parfaitement disposé à discuter avec des personnalités qui ne sont pas issues du Rassemblement national. À la différence d’Éric Zemmour, Marion Maréchal a fait preuve durant toute la campagne d’une démarche et d’une attitude constructive à l’égard du RN », expliquait l’eurodéputé, qui assurait vouloir tendre la main aux autres formations de droite et extrême droite afin d’élargir le « camp national ».

Fort d’une alliance avec Éric Ciotti, le Rassemblement national a finalement décidé de se passer de l’appui du parti fondé par Éric Zemmour, dont les prises de position radicales ne sont pas forcément compatibles avec la « normalisation » que cherche à atteindre le parti lepéniste.

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