Yahoo Actualités Législatives 2024 : Lionel Jospin soutient le nouveau Front populaire, estimant que « la gauche fait son devoir »
L’ancien Premier ministre socialiste salue l’alliance des partis de gauche contre le Rassemblement national de Jordan Bardella et Marine Le Pen
Un satisfecit de la part de celui qui a remporté les dernières élections législatives anticipées à la suite d’une dissolution. Au lendemain de la candidature de l’ex-président de la République François Hollande, c’est l’ancien Premier ministre Lionel Jospin qui apporte, dans un entretien publié dans Le Monde ce dimanche 16 juin, son soutien au nouveau Front populaire.
C’est « une des digues contre lesquelles peut se briser la vague » de l’extrême droite incarnée par le Rassemblement national, salue le socialiste. « Dans la situation présente, la gauche fait son devoir. »
« Il est sain que, malgré des divergences connues, La France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les Ecologistes aient signé l’accord récent. Et je me réjouis que Raphaël Glucksmann, qui vient de faire une belle campagne européenne, ne soit pas resté à l’écart », juge-t-il.
Et Lionel Jospin de critiquer Emmanuel Macron pour sa décision de dissoudre de l’Assemblée nationale, mais aussi pour son rôle dans la montée du RN. « En cherchant systématiquement, par la pratique du débauchage, à affaiblir les deux partis qui, à gauche et à droite, structuraient le paysage politique français sans même se soucier de leur substituer une force politique vivante ou de bâtir des coalitions stables, le président Macron a ouvert l’espace au Rassemblement national.»
Surtout, « en convoquant maintenant les élections législatives, le président offre au Rassemblement national l’occasion de briguer le pouvoir en France. Ce n’est pas responsable », ajoute l’ex locataire de Matignon.
Il s’en prend également à « l’arrogance » et « la légèreté » d’Emmanuel Macron qui « entraîne les Français dans sa précipitation ».
Pour Lionel Jospin, le RN « est nationaliste, xénophobe, et nombre de ses propositions heurtent nos principes républicains ». « Sur le plan international, ses dirigeants sont prêts à pactiser avec celui qui s’affirme notre ennemi : Vladimir Poutine. Sans parler des doutes que l’on peut avoir sur la capacité des deux principaux responsables du RN à maîtriser les problèmes économiques et sociaux du pays », ajoute-t-il.
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