Législatives 2024 : Emmanuel Macron exclut de démissionner, et se dit prêt à débattre avec Marine Le Pen

Emmanuel Macron exclut de démissionner, et se tient prêt à un débat avec Marine Le Pen. Une photo prise en mars 2024.
Bloomberg / Bloomberg via Getty Images Emmanuel Macron exclut de démissionner, et se tient prêt à un débat avec Marine Le Pen. Une photo prise en mars 2024.

POLITIQUE - « La décision que j’ai prise ouvre une nouvelle ère ». Après avoir annoncé la dissolution de l’Assemblée, Emmanuel Macron veut ouvrir une période de « clarification » du paysage politique français et en tirer les conséquences. Pour autant, le président de la République exclut de démissionner, « quel que soit le résultat » des élections législatives anticipées, a-t-il affirmé au Figaro ce mardi 11 juin.

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Interrogé sur le risque que le Rassemblement national, en cas de victoire, demande sa démission, le chef de l’État a balayé cette hypothèse selon l’hebdomadaire. « Ce n’est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l’esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat, l’est aussi. C’est un intangible pour moi », a-t-il répondu.

Plus encore, le chef de l’État se dit prêt à débattre avec Marine Le Pen, la cheffe des députés d’extrême droite dans l’Assemblée nationale dissoute. « Bien sûr ! Je suis prêt à porter nos couleurs et défendre notre projet », insiste-t-il auprès du Figaro.

« J’y vais pour gagner ! », a-t-il encore avancé, estimant que le RN rééditera son score des européennes aux législatives, et excluant une percée d’une alliance socialiste. « Je ne pense qu’à la France. C’était la bonne décision, dans l’intérêt du pays. Et je dis aux Français, n’ayez pas peur, allez voter », a-t-il ajouté.

« J’ai créé une élection intermédiaire pour clarifier la situation »

« On ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé » lors des élections européennes, ajoute le chef de l’État. La décision de dissoudre l’Assemblée « mûrissait depuis plusieurs semaines » en raison des débats houleux à l’Assemblée et de la fragilité de la majorité présidentielle, et dont le score du Rassemblement National aux européennes a finalement été le déclencheur.

À ceux qui jugent qu’il est « fou » de provoquer un tel séisme politique, Emmanuel Macron rétorque : « non, pas du tout ». Il estime ensuite : « La dissolution, c’est le geste le plus clair, le plus radical, le plus fort (...) J’ai créé une élection intermédiaire pour clarifier la situation ».

Le chef de l’État donnera une conférence de presse ce mercredi à la mi-journée. Elle devait à l’origine avoir lieu ce mardi, et a finalement été repoussée. Ce sera l’occasion de communiquer « l’orientation qu’il croit juste pour la Nation » lors de ces élections législatives, alors que les bords politiques se rassemblent en deux alliances, les Républicains (LR) rejoignant le Rassemblement National (RN) tandis que le PS, le PCF, les Écologistes et la France insoumise ainsi que Place publique et Génération⸱s forment le Front populaire.

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