L'édito du rédacteur en chef : "Tesla et les Vikings"

Jugez plutôt : en 2020, année sinistrée par la crise du Covid, tous les constructeurs accusent une baisse à deux chiffres. Tous, sauf Tesla, qui limite la casse avec un inespéré - 1 %. La résilience de cette “petite” marque, qui ne classe alors aucune de ses voitures dans le top 100 des ventes, est saluée par toute la presse automobile. En 2021, l'américain reprend sa marche en avant, et pas qu'un peu : il progresse de… 258 % et passe à la 17e place du classement des constructeurs, doublant au passage Nissan, Suzuki ou DS. Mais la plus grosse surprise nous vient du succès de la Model 3, qui devient, sans que personne ne l'ait vu venir, l'électrique la plus vendue dans l'Hexagone. En 2023, c'est autour du Model Y de déjouer tous les pronostics. Qui aurait pu prédire qu'un SUV électrique étranger, facturé 40 000 €, pourrait un jour se classer dans le top 10 des voitures les plus immatriculées en France, et peut-être même décrocher le titre de la voiture la plus vendue au monde? Ce succès, Tesla le doit bien sûr à son fantasque propriétaire, Elon Musk, dont la folie créative et l'audace semblent sans limite. Le problème, c'est que le principal talon d'Achille de Tesla, c'est le même Elon Musk, dont le comportement avec ses semblables relève parfois de la sociopathie. Mais, récemment, le génie yankee est tombé sur un os. En l'occurrence 136 mécanos suédois à qui il refusait une convention collective acquise depuis longtemps. Ce que Musk ignorait sûrement, c'est que la Suède est l'un des pays les plus syndiqués de la planète. Résultat, par solidarité, les chauffeurs de poids lourds du pays ont refusé de convoyer les Tesla, les dockers de les décharger sur le...Lire la suite sur Autoplus