L'édito du rédacteur en chef : "Louis d'or"

Un projet un peu téméraire auquel les observateurs patentés prédisaient une fin rapide et douloureuse, mais dont l'insolente audace aura su déjouer tous les pronostics.

Cette histoire improbable, c'est celle d'un jeune constructeur dont la réussite exponentielle aura, dès ses débuts, surpassé les espoirs les plus optimistes jusqu'à ceux de son propre auteur. Certain que son concept innovant allait battre en brèche toutes les certitudes de l'industrie automobile, cet homme visionnaire a commencé par racheter, presque pour une bouchée de pain, une marque alors quasi inconnue en guise de “cobaye”. Une marque dont le destin va basculer à partir de 2004. Un indice chez vous, son nom tient en cinq lettres se termine par un A. Et, non, il ne s'agit pas de Tesla.

Vingt ans plus tard, Dacia est devenu un poids lourd en Europe, classant ses modèles dans les “top 10” de presque tous les marchés, fort d'un leitmotiv qui pourrait se résumer en trois mots : le prix, bien sûr, mais aussi le prix et le prix. Plus sérieusement, si le roumain, métamorphosé par Louis Schweitzer, s'est fait connaître au départ par une Logan dont les tarifs de Mobylette faisaient oublier son physique ingrat, il a su rapidement changer de partition enjouant principalement sur la corde pragmatique des automobilistes. Et ce, quelque soit leur niveau social. Dacia a été aussi réputé pour offrir aux acheteurs pile-poil ce qu'ils réclamaient, sans chichis, ni gadgets, et donc à prix imbattable et non négociable. Si ce dernier point est un atout pour les particuliers au moment de la revente, il frustre un peu les pros, surtout les gestionnaires de flotte, qui l'ont un peu mauvaise de ne même pas avoir des tapis de sol gratuits, alors qu'ils viennent de...Lire la suite sur Autoplus