L'édito du rédacteur en chef : "lanceur d'alerte"

L'acharnement des pouvoirs publics à l'encontre des automobilistes, tantôt vilipendés tels de vulgaires délinquants juvéniles, tantôt montrés du doigt pour être d'incorrigibles pollueurs, mais systématiquement trait(é)s comme de parfaites vaches à lait, aura déjà donné naissance aux mouvements de protestation des Bonnets rouges et des Gilets jaunes. Et si le prochain coup de gueule national était celui des Képis bleus ? Oui, oui, comme celui des gendarmes. Ou plutôt - c'est déjà un début -, comme celui de l'un d'entre eux, qui, libéré de son devoir de réserve, a tenu à apporter son témoignage. Un témoignage rare, et qui a le mérite, contrairement à nos critiques répétées, de ne pas pouvoir être balayé d'un revers demain par la Sécurité routière. Car en matière de radars, ce gendarme, lui, sait de quoi il parle. Ancien commandant d'escadron départemental de sécurité routière (EDSR), Stéphane Milonet était à la tête des motards du Gard lorsque les premières cabines ont été déployées. Pourtant, envoyant récemment une photo de l'un de ces satanés radars de chantier immolé par des automobilistes mécontents, il avoue avoir esquissé un sourire. Le reste du récit lui appartient.

“Au début des années 2000, on a vu arriver une révolution : les premiers radars fixes. Il a fallu définir une dizaine d'emplacements. Je connaissais l'accidentologie du département par cœur. On a regardé notre carte murale (en papier), on a zoomé sur les routes avec des punaises noires (les tués) et des punaises rouges (les accidents avec blessés) et on a mis un radar sur chaque point noir. Résultat? En...Lire la suite sur Autoplus