L'édito du rédacteur en chef : "une histoire à péter un câble !"
Carlos Ghosn, qui n'a jamais peur d'en faire des caisses (…), affirme alors que les voitures électriques (VE), à l'époque plus répandues sur les terrains de golf que dans les rues, vont peser pour près de 10 % du marché mondial d'ici à 2020. Une projection qui paraît alors tellement inconcevable, pour ne pas dire totalement loufoque, que nombre d'observateurs estiment que Ghosn vient de commettre sa première grosse boulette. Il en fera pourtant de beaucoup plus graves…
Rangée à côté des prophéties de Paco Rabanne et des pronostics de Nicolas Dupont-Aignan, la prévision de celui qui n'est plus qu'un fugitif tombe à l'eau en 2020. En effet, cette année-là, les VE ne représentent pas 10% du marché, mais à peine plus de 3%. Les 10 % prédits par Ghosn ne seront en fait atteints que… l'année suivante ! Depuis, on le sait, les électriques sont devenues la marotte de l'Europe et leurs ventes n'ont cessé de croître de manière exponentielle.
Une progression qui était programmée pour ne jamais s'arrêter, jusqu'à atteindre 66 % de part de marché en 2030, selon les experts. Sauf que ces derniers n'ont peut-être pas autant de pif que l'ex-PDG de Renault. En effet, ce début d'année 2024 ressemble de plus en plus à un terrible court-circuit. En France, par exemple, le gouvernement a mis en place le leasing social pour que la baisse du bonus n'influe pas sur la progression annuelle des “wattures”. Soit 50000 autos, financées à 90% par l'Etat, ou l'histoire d'un grand n'importe quoi afin de gonfler artificiellement les stats. Et le résultat est probant : de 17 % de part de marché en 2023, les Lire la suite sur Autoplus