L'édito du rédacteur en chef : "ampère et manque"

Rien ne va plus en ce moment pour la fée électricité. Celle que l'on nous a vendue, ou plutôt imposée, comme la sainte sauveuse de la planète et des automobilistes accuse un gros coup de mou, elle a la “loose”, la déveine, la scoumoune.

Depuis quelques années, les modèles à batterie nous avaient pourtant habitués à leur indécente réussite et à leur courbe de progression exponentielle. Voyez plutôt. En 2019, les ventes de voitures électriques (VE) en France se résumaient presque aux quelques Zoe que Renault parvenait tant bien que mal à liquider. Leur part de marché ne dépassait pas les 2 %. L'année suivante, elle frisait les 10 % jusqu'à atteindre 16 % l'an dernier.

Mais il semblerait que pour les électriques, 2024 rime avec couac ou, en tout cas, avec obstacle (presque !). Déjà parce que cette année, les Tesla et leurs copines savaient qu'elles allaient passer au révélateur du principal marché européen. Jugeant que les automobilistes allemands étaient désormais assez “mûrs” pour accepter de faire eux-mêmes l'effort financier pour rouler écolo, leur gouvernement a décidé de sucrer toutes les aides à l'achat. Sans surprise, les ventes ont dévissé, chutant de 18 % à 12 %. Pour une technologie qui est censée s'imposer d'elle-même grâce à ses vertueuses qualités, le signal n'est pas “ouf”. Sachant que l'on peut considérer nos cousins germains comme plus “verts” que nous (leurs écolos recueillent jusqu'à 15 % des votes, les nôtres ont plutôt des records autour des 5 %), on imagine sans malle gadin que prendraient en France des électriques non sponsorisées par le bonus. D'autant que, malgré le Lire la suite sur Autoplus