Législatives 2024 : Jérôme Guedj candidat, mais pas sous la bannière Nouveau Front populaire

Le député sortant a rompu avec l’alliance de gauche Nupes et LFI après les attaques du 7 octobre en Israël, quand les Insoumis ont refusé de désigner le Hamas comme « terroriste ».

« Je ne peux pas m’associer à l’investiture de LFI liée à l’accord du Front populaire ». Pour les législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, le socialiste Jérôme Guedj a annoncé vendredi 14 juin qu’il était candidat à sa réélection dans la 6e circonscription de l’Essonne. Mais pas celles du Nouveau Front populaire puisqu’il sera sous les couleurs du PS. Il refuse d’être associé à LFI dont le leader Jean-Luc Mélenchon l’a violemment attaqué ces dernières semaines.

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« Par devoir de vérité et de loyauté envers les électeurs, je ne peux pas m’associer à l’investiture de LFI liée à l’accord du Front populaire », a expliqué le candidat socialiste sur le réseau social X, pointant « des divergences profondes avec la direction de cette formation relative à la brutalisation du débat public » dont il a rappelé qu’il l’avait « intimement et violemment subie ».

Le député sortant, longtemps proche de Jean-Luc Mélenchon quand celui-ci était socialiste, a rompu avec l’alliance de gauche Nupes et LFI après les attaques du 7 octobre en Israël, quand les Insoumis ont refusé de désigner le Hamas comme « terroriste », le député les qualifiant alors d’« idiots utiles » du mouvement islamiste palestinien.

« C’est au nom de ces mêmes valeurs que je prends cette décision »

Depuis l’automne, les Insoumis lui en veulent : ils l’accusent notamment d’avoir été à l’origine de la double annulation d’une conférence sur le Proche-Orient que leur leader devait donner à Lille en avril. Jean-Luc Mélenchon l’a également qualifié de « lâche de cette variété humaine que l’on connaît tous, les délateurs, ceux qui aiment aller susurrer à l’oreille du maître ».

« Mon combat historique contre l’extrême droite, contre l’antisémitisme et le racisme repose sur la défense de valeurs démocratiques et républicaines. C’est au nom de ces mêmes valeurs que je prends cette décision », explique encore Jérôme Guedj, tout en estimant que « le rassemblement de la gauche, des écologistes et de tous les progressistes est indispensable » face au RN.

« Je n’ai pas de problème » avec cette décision, a réagi sur BFMTV le patron du PS, Olivier Faure, soulignant que Jérôme Guedj avait « pris cher » depuis plusieurs mois en étant la cible « d’attaques extrêmement violentes de la part de Jean-Luc Mélenchon ».

Il n’aura pas de candidats de gauche face à lui, ni des Insoumis, ni des Écologistes, ni des communistes, a-t-il ajouté.

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