Le Krak des Chevaliers, prise stratégique pour Al-Assad

Le Krak des Chevaliers, le 20 mars 2014, après sa reconquête par les troupes de Bachar al-Assad.

L'armée loyaliste a repris le contrôle de la vieille citadelle jeudi, verrouillant l'accès du Liban aux rebelles comme au temps des croisades.

C’est l’un des plus beaux sites médiévaux de Syrie, les des plus prisés aussi des touristes occidentaux, et, comme au temps des croisades, il a conservé une certaine importance stratégique, verrouillant une des voies d’infiltration des rebelles depuis le Liban. Jeudi, ce site, connu en Occident sous le nom de Krak des Chevaliers est tombé entre les mains des forces loyalistes alliées aux combattants du Hezbollah. Il s’agit de la troisième reconquête en moins d’une semaine d’un fief rebelle le long de la frontière, ce qui semble indiquer que les rebelles sont désormais en grande difficulté, voire en déroute. Le Krak des Chevaliers était la dernière position d’importance encore aux mains des rebelles à l’ouest de la province de Homs.

Dans cette bataille, comme lors des précédentes, dont la conquête, dimanche, de la localité de Yabroud, et, mercredi, de Ras al-Aïn, les miliciens chiites du Hezbollah semblent avoir joué un rôle déterminant et même été le fer de lance de la bataille, contribuant à transformer la guerre en Syrie en un conflit régional. Les divisions de l’opposition, entre d’une part le Front al-Nusra, la branche syrienne d’Al-Qaeda, et certaines unités de l’Armée syrienne libre (ASL), la composante plus nationaliste de l’insurrection, ont ajouté au désastre militaire.

Sur les images montrées par la télévision Al-Mayeddin, une chaîne libanaise de propagande du régime syrien, on ne remarquait pas de dégâts majeurs sur la vieille citadelle croisée.

Perché sur la trouée de Homs

Le Krak est idéalement situé au sommet d’une hauteur qui domine une trouée, dite de Homs, d'où il surmonte la plaine d’El-Boukeia. Il se trouve au carrefour des routes reliant Homs, chef-lieu de province emblématique de la rébellion en 2011 et en 2012, à la ville côtière de Tartous à l'est, à Antakya au nord (l'ancienne (...)

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