Kiev évoque de violents combats à Kramatorsk

Répétition titre. Séparatistes pro-russes près d'une base aérienne à Kramatorsk. De violents combats opposent samedi ces miliciens à l'armée dans cette ville du sud-est de l'Ukraine. /Photo prise le 2 mai 2014/REUTERS/Marko Djurica

KIEV (Reuters) - De violents combats opposent les soldats ukrainiens aux miliciens séparatistes pro-russes dans la ville de Kramatorsk, dans le sud-est du pays, où l'armée a lancé samedi une nouvelle offensive, a déclaré le chef du centre antiterroriste ukrainien. Vasil Kroutov n'a pas fourni beaucoup de précisions sur les combats mais il a déclaré au cours d'une conférence de presse à Kiev que le pays était désormais en situation de "guerre". "Il y a des tirs et des affrontements autour de Kramatorsk... Ce qui se passe dans la région de Donestk et dans les régions de l'Est n'est pas un soulèvement passager, c'est une guerre", a-t-il dit. L'armée ukrainienne a lancé avant l'aube une nouvelle offensive contre les rebelles de cette ville proche du bastion séparatiste de Slaviansk, où de violents affrontements ont eu lieu vendredi. Le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov, a affirmé que les forces gouvernementales avaient pris le contrôle d'une tour de télévision à Kramatorsk. "La phase active de l'opération se poursuivait à l'aube. Nous ne nous arrêtons pas", a écrit Arsen Avakov sur sa page Facebook. Il n'a pas fait mention d'éventuelles victimes. Dans la nuit, les médias russes ont parlé de combats près de Kramatorsk. Citant des sources médicales, ils ont fait état d'un mort et de neuf blessés. Les affrontements de vendredi à Slaviansk, où l'armée a lancé l'offensive contre les séparatistes qui tiennent la ville, ont coûté la vie à deux soldats dont les hélicoptères ont été abattus. Cinq autres personnes y ont été tuées, selon les séparatistes. A Odessa, au bord de la Mer noire, au moins 37 personnes ont trouvé la mort vendredi, dont 31 pro-russes dans l'incendie d'un local syndical. (Natalia Zinets et Matt Robinson, Gregory Blachier et Tangi Salaün pour le service français)