Meurtre de Khashoggi : la Turquie met en doute la version saoudienne

Le journaliste Jamal Khashoggi lors d'une conférence de presse au Bahreïn en 2014.

Le parquet saoudien a requis la peine de mort contre cinq responsables du royaume accusés dans le meurtre du journaliste et mis le prince héritier Mohamed ben Salmane totalement hors de cause. Les explications données sur le meurtre n'ont quant à elles pas convaincues la Turquie, qui les a jugées «insuffisantes».

Le parquet saoudien a requis jeudi la peine de mort contre cinq responsables du royaume accusés dans le meurtre de Jamal Khashoggi. D’après le porte-parole du parquet, l’éditorialiste critique du pouvoir, en particulier du prince héritier Mohammed ben Salmane dit «MBS», a été tué le 2 octobre après avoir été drogué au consulat de son pays à Istanbul, où il a été démembré par cinq responsables saoudiens.

Ce jeudi, le procureur général saoudien a aussi mis totalement hors de cause Mohamed ben Salmane dans l’assassinat du journaliste. Le puissant prince n’avait aucune connaissance du dossier, a assuré le porte-parole du procureur général, en réponse à une question d’un journaliste. Le chef adjoint des services saoudiens, le général Ahmed al-Assiri, a ordonné de ramener de gré ou de force Khashoggi. Mais le chef de l’équipe de «négociateurs» dépêché sur place a donné l’ordre de le tuer, a-t-il ajouté.

Des explications «insuffisantes» pour la Turquie

La Turquie a jugé «insuffisantes» ces explications fournies par le parquet insistant sur le caractère prémédité de l’opération. «Toutes ces mesures sont certes positives, mais elles sont aussi insuffisantes», a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu. «On nous dit que (Khashoggi) a été tué parce qu’il se serait opposé à ce qu’on le ramène dans son pays. Mais en réalité, ce meurtre, comme nous l’avons déjà dit, a été planifié à l’avance», a-t-il ajouté, réfutant la version saoudienne selon laquelle les meurtriers de Khashoggi auraient d’abord voulu le ramener dans leur pays. «Le dépeçage du corps n’était pas spontané. Ils avaient d’abord ramené les personnes et les outils nécessaires pour le faire. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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