Kerry espère un accord "dans les prochains jours" avec l'Iran

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé samedi l'espoir de parvenir "dans les prochains jours" à un accord provisoire sur le programme nucléaire de l'Iran, alors que les discussions entre la République islamique et le groupe P5+1 doivent reprendre ce dimanche à Lausanne, en Suisse. /Photo prise le 14 mars 2015/REUTERS/Brian Snyder

CHARM EL-CHEIKH, Egypte (Reuters) - John Kerry a exprimé samedi l'espoir de parvenir "dans les prochains jours" à un accord provisoire sur le programme nucléaire de l'Iran, alors que les discussions entre la République islamique et le groupe P5+1 doivent reprendre ce dimanche à Lausanne, en Suisse. L'objectif de ces discussions est de parvenir à un accord cadre d'ici fin mars, en vue d'un accord définitif d'ici le 30 juin. Pour le secrétaire d'Etat américain, rien n'empêche de parvenir à un tel accord provisoire si l'Iran peut prouver que son programme nucléaire est purement civil, comme il l'affirme. "Nous croyons très fortement qu'il n'y aura rien de changé en avril ou en mai ou en juin au point qu'à ce moment-là une décision qui ne puisse être prise maintenant le sera alors", a-t-il dit à CBS News. "Si (le programme) est pacifique, allons-y. Et mon espoir est que dans les prochains jours cela soit possible", a-t-il ajouté. John Kerry avait tenu un peu plus tôt dans la journée des propos d'une tonalité légèrement moins optimiste. L'administration américaine est furieuse de l'initiative de 47 sénateurs républicains, qui ont adressé la semaine dernière une lettre aux dirigeants iraniens pour prévenir qu'un éventuel accord sur le programme nucléaire de l'Iran ne survivrait pas au départ du président Barack Obama, dont le second et dernier mandat s'achève début 2017. Excluant de présenter des excuses dimanche à son homologue iranien Mohammad Jawad Zarif pour cette initiative "anticonstitutionnelle (et) irréfléchie", John Kerry a précisé qu'il expliquerait aux négociateurs iraniens et aux représentants des autres pays impliqués dans les négociations que le Congrès des Etats-Unis ne peut modifier un "accord exécutif" conclu par le président. "Un autre président pourrait avoir une opinion différente sur le sujet mais si nous faisons notre travail correctement, tous ces pays ont un intérêt à garantir qu'il s'agit bien de manière prouvée d'un programme pacifique", a dit John Kerry. (Lesley Wroughton; Bertrand Boucey pour le service français)