Kenya «Si vous tenez à la vie, ne venez pas manifester»

Des manifestants de l’opposition kényane, lundi à Nairobi.

A un an de la présidentielle, l’opposition réclame la refonte de la Commission électorale, qu’elle juge aquise au président Kenyatta. A Kisumu, troisième ville du pays, la police a ouvert le feu contre des manifestants.

Le danger ne les pas arrêtés. De nombreux jeunes venus de Kibera, le plus grand bidonville de la capitale, se sont armés de pierres et de bâtons et bloquent la circulation de la route principale de Nairobi. Le temps pour eux de rejoindre le parc Uhuru, départ de la manifestation du jour. Le chef de la police de Nairobi avait pourtant prévenu l’opposition : «Si vous tenez à la vie, ne venez pas manifester.» Au total, plusieurs centaines de manifestants sont venus écouter le leader de la Coalition pour les réformes et la démocratie (Cord), Raila Odinga. Dépassant du toit de son énorme 4×4 gris, celui qui fut Premier ministre jusqu’en 2013 appelle ses fidèles à marcher aussi pacifiquement que possible. Avant de lancer la vague de protestataires en direction du centre de Nairobi, devant les locaux de la Commission électorale kenyane (IEBC), cible de toutes leurs critiques. A un peu plus d’un an de la prochaine élection présidentielle, qui doit se tenir en août 2017, l’opposition accuse en effet la Commission électorale d’être acquise à la cause du président Kenyatta. Les membres de la Commission ont en effet été nommés par le parti au pouvoir, Jubilee, et non par l’ensemble des partis. En 2014, le Parlement, dont la majorité est acquise au gouvernement, a protégé les membres de cette commission dans une affaire de corruption. La preuve, selon l’opposition, qu’elle roule pour le pouvoir.

Au passage des manifestants, les badauds se réfugient derrière les rideaux métalliques baissés des magasins pour empêcher d’éventuels casseurs d’entrer. Devant eux, des centaines de personnes hurlent leur haine à l’encontre de la commission électorale. Certains se roulent par terre, d’autres frappent les panneaux à coups de bâtons, beaucoup frottent le sol avec des (...)

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