Kenya : les attentats terroristes se multiplient, le tourisme fleurit

La ville Lamu, au Kenya, le 15 novembre 2009.

Depuis plusieurs mois, il ne se passe pas une semaine sans une attaque contre des villages kényans. Pourtant, sur l'île de Lamu, le nombre de touristes augmente et les autorités françaises ne déconseillent plus sa visite.

La troisième prière de la journée débute dans la petite mosquée de Mokowe, au nord-est du Kenya. Aujourd’hui, l’appel du muezzin revêt un caractère particulier : la ville rend hommage à l’un des siens. Arif Kassim, assassiné le 13 juillet par la milice islamiste Al-Shabaab venue de Somalie, à une vingtaine de kilomètres de là. Son père ne comprend pas : «C’était un bon musulman, il était très jeune et très prometteur, il apprenait à devenir pilote d’avion». Mais ce jeudi il s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il était dans le convoi de sa tante, une représentante du gouvernement, quand celui-ci a été stoppé par des membres du groupe terroriste. Six personnes sont prises en otage. Trois sont tuées, dont le jeune homme.

Au cours des derniers mois les attaques se sont intensifiées. La Somalie toute proche subit une guerre sanglante entre jihadistes affiliés à Al-Qaeda et la mission de l’Union africaine, à laquelle contribue fortement Nairobi. La frontière est si poreuse qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un attentat soit commis ou qu’une milice n’attaque des villages kényans. La semaine précédant la mort d’Arif fut particulièrement sanglante. A quelques dizaines de kilomètres de son village, c’est un autre bourg, Mpeketoni, qui était attaqué. Le mercredi quatre policiers perdaient la vie dans l’assaut de leur commissariat. Quelques jours plus tard, des dizaines de miliciens revenaient et décapitaient neuf hommes.

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