Kate Middleton atteinte d’un cancer : annoncer la maladie aux enfants, une épreuve pour les parents malades

Kensington Palace
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CANCER - Après des semaines de spéculations et de théories, la princesse de Galles s’est exprimée pour la première fois sur son état de santé depuis l’annonce de son opération de l’abdomen en janvier. Dans un message vidéo diffusé ce vendredi 22 mars par Kensington Palace, Kate Middleton confie être atteinte d’un cancer et aborde la difficulté d’annoncer une telle nouvelle à ses enfants.

À l’annonce de mon cancer, ce que j’aurais aimé que l’on me dise

« La chirurgie a été un succès mais des tests effectués après l’opération ont montré des traces de cancer, annonce-t-elle. Mon équipe médicale m’a conseillé de suivre une chimiothérapie préventive, et je suis dans les premières étapes de ce traitement. »

Dans le message, la princesse Catherine revient sur les derniers mois loin des médias, sur « l’énorme choc » de cette nouvelle et sur « le temps qu’il [lui] a fallu pour [se] remettre de la chirurgie » et entamer son traitement. Mais surtout, sur la nécessité de « gérer cela en privé, pour le bien » de leur « jeune famille ».

Une jeune famille à qui il a fallu annoncer la maladie. Kate et William ont trois enfants de 10, 8 et 5 ans. « Il nous a fallu du temps pour tout expliquer à George, Charlotte et Louis, d’une manière qui soit adaptée à eux et pour les rassurer que je vais aller bien », a expliqué la princesse.

Un moment délicat que connaissent tous les parents malades. Ça a été le cas de Sophie Anezo, qui témoignait dans Le HuffPost en octobre 2023. Lorsqu’elle a appris être atteinte d’un cancer du sein invasif de stade 3, sa première pensée a été pour ses enfants. « J’avais l’impression d’être assommée, vidée, terrifiée. Mes enfants… Il allait falloir leur dire et marquer leurs vies pour toujours. »

Ne pas faire du cancer un sujet tabou

Devoir leur dire. Une étape qui ne s’impose pas à tout le monde, certains préférant cacher la réalité pour épargner des inquiétudes à leurs enfants. Mais pour Catherine Verdier, psychologue et psychothérapeute pour enfants et adolescents, être honnête sur la maladie est crucial.

« Un cancer ne doit pas être un sujet tabou et devenir un secret familial sous prétexte d’épargner à l’enfant des inquiétudes inutiles, écrivait-elle dans Le HuffPost en 2019. Ne rien dire et attendre la fin du traitement ou un âge plus avancé de l’enfant, ne servira qu’à l’angoisser inutilement. »

Selon la psychologue, si l’annonce est délicate, elle permettra à l’enfant de « mettre du sens à tous les petits changements de vie qui vont survenir, d’exprimer ses émotions et pensées à d’autres personnes de son entourage […], de s’autoriser à poser des questions, de se sentir appartenir à une famille qui fait front face à une difficulté. »

Une annonce qui a été une évidence pour Sophie Anezo, dès son diagnostic. « J’ai immédiatement su que je ne voulais pas le cacher [à mes enfants], témoigne-t-elle. J’ai grandi avec un père malade qui ne nous disait pas toujours tout, et j’en ai beaucoup souffert. »

« Ni leur mentir, ni leur faire peur »

Le moment de l’annonce est difficile et doit être adapté à l’âge de l’enfant. Catherine Verdier recommande, lorsque c’est possible, de l’annoncer à deux, avec l’autre parent. Avant l’âge de 7 ans, elle conseille de dire « j’ai une maladie pour laquelle je dois me soigner ». « Mieux vaut être prudent dans les termes choisis et les explications à donner pour ne pas les inquiéter inutilement, explique-t-elle. Évitez d’être trop optimiste ou trop pessimiste et faites-vous accompagner de votre conjoint.e pour modérer vos propres émotions négatives. »

Entre 7 et 11 ans, les enfants auront souvent plus de questions techniques, car leur curiosité scientifique est plus aiguisée. À l’adolescence, « les mots seront ceux des adultes. Lui parler comme à “grand” lui permettra d’être considéré comme tel », explique-t-elle.

Pour Sophie Anezo, l’essentiel était de ne pas effrayer ses enfants. « Je ne savais pas comment gérer la situation, seulement que je devais garder mes larmes, qui feraient peur à mes enfants s’ils les voyaient, écrit-elle. J’ai bien répété chaque mot dans ma tête. Je ne voulais ni leur mentir, ni leur faire peur. C’était important pour moi de pouvoir leur expliquer ce qui allait se passer, étape par étape, pour les rassurer. C’est toujours plus rassurant, pour un enfant, d’avoir un plan. »

« Je leur répète qu’ils m’aident beaucoup »

Apaiser les enfants est primordial. Catherine Verdier l’explique, « quel que soit l’âge, un enfant a besoin d’être rassuré : sur une culpabilité qu’il pourrait éprouver […], sur la santé de son parent, l’évolution de la maladie, les éventuelles modifications physiques qui pourront advenir, les changements qui risquent de survenir dans sa vie quotidienne […]. Un adulte doit rester disponible pour répondre aux “pourquoi”, aider l’enfant à identifier ce qui l’angoisse, prendre le temps de l’écouter, lui faire exprimer ses émotions (ou les dessiner) et mettre des mots sur ses peurs. Ce peut être au moment de l’annonce mais également tout au long de la maladie. »

Répondre aux questions de ses enfants, apaiser leurs craintes tout en restant honnête… Des priorités pour Sophie Anezo depuis son diagnostic et d’autant plus lorsqu’elle a appris, au cours du traitement, qu’elle avait des métastases et que son cancer était en réalité de stade 4. « Souvent, au coucher, je remercie [mes enfants], écrivait-elle en octobre. Je leur répète qu’ils m’aident beaucoup, qu’ils me donnent beaucoup de courage. J’aime qu’ils se sentent valorisés dans cette épreuve. »

À travers la maladie, la communication est restée primordiale et sans tabous. Dans son témoignage, elle assure : « Certains proches m’ont dit que c’était une erreur de parler de cancer aux enfants, mais nous ne regrettons rien. »

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