Kate Middleton atteinte d’un cancer : qu’est-ce que la chimiothérapie préventive, le traitement suivi par la princesse ?
SANTÉ - Après des semaines de spéculations sur son état de santé, Kate Middleton a publiquement annoncé être atteinte d’un cancer dans une vidéo publiée vendredi 22 mars. Âgée de seulement 42 ans, la princesse de Galles explique que cette nouvelle a été pour elle un choc, mais assure cependant qu’elle « va bien ». Sur conseil de ses médecins, elle a entamé une « chimiothérapie préventive ».
Kate Middleton annonce être atteinte d’un cancer et suivre un traitement de chimiothérapie
Kate Middleton n’a pas révélé la nature de son cancer, mais ce type de traitement peut s’appliquer à plusieurs d’entre eux, notamment les cancers du sein, du poumon ou encore de l’ovaire. La princesse a indiqué que son cancer avait été découvert après « une importante opération abdominale » en janvier.
« Comme nettoyer un sol avec de l’eau de Javel »
La chimiothérapie préventive, également appelée chimiothérapie adjuvante, est généralement proposée après une opération pour « réduire le risque de réapparition et de propagation du cancer » dans l’organisme via la propagation des cellules cancéreuses dans le sang, explique Lawrence Young, professeur d’oncologie à l’Université britannique de Warwick, interrogé par l’AFP. Car même après une intervention chirurgicale réussie, « des cellules cancéreuses microscopiques peuvent rester tapies dans le corps sans pouvoir être détectées », a indiqué l’expert, interrogé par le Science Media Centre (SMC) britannique.
Pour Andrew Beggs, chirurgien à l’Université de Birmingham, « c’est un peu comme nettoyer un sol avec de l’eau de Javel quand on a renversé quelque chose dessus ». Dans certains cas, le traitement peut également être proposé sans qu’une opération ait été réalisée auparavant.
Les chimiothérapies sont destinées à tuer les cellules cancéreuses, sans faire la distinction avec celles qui sont saines et utiles, comme les globules blancs. Ce qui entraîne des effets secondaires.
Nausées ou perte d’appétit
Les effets secondaires varient en fonction de la nature du cancer et du profil des personnes qu’il touche, mais ils entraînent généralement nausées, perte d’appétit, diarrhées et risques accrus d’infection (du fait d’une baisse des globules blancs). Certains effets, plus rares, peuvent provoquer une septicémie et des lésions des organes vitaux.
Enfin, si la chimiothérapie évoque dans l’imaginaire collectif la perte de cheveux, elle ne l’entraîne pas nécessairement : cela dépend du type de médicaments utilisés et de la dose administrée. Dans le cas de la chimiothérapie préventive, où les doses peuvent être moins élevées ou les médicaments utilisés peuvent être différents de ceux utilisés pour traiter un cancer à un stade avancé, la perte de cheveux peut être moins fréquente ou moins sévère.
De trois à six mois de traitement
La durée du traitement varie, là aussi, en fonction de la nature des tumeurs. Mais un régime traditionnel de chimiothérapie est souvent administré en quatre ou six sessions, précise Bob Phillips, professeur d’oncologie pédiatrique à l’Université de York. Un cycle peut durer 21 jours et « se compose d’une journée ou de quelques jours de chimio, puis d’un temps de récupération pour le corps », détaille l’expert.
Les régimes de chimiothérapie préventive ont tendance à durer de trois à six mois. Et il faut parfois des semaines, voire des mois, pour se remettre du traitement.
Une « épidémie » de cancers chez les moins de 50 ans
L’âge du ou de la patiente fait-il une différence ? Difficile de répondre, mais « les cancers apparaissant à un jeune âge ne sont en aucun cas rares », souligne le chirurgien Andrew Beggs. « Je dirige une clinique pour les cancers à début précoce chez les adultes et nous voyons de plus en plus de personnes ayant la quarantaine atteinte d’un cancer », témoigne-t-il.
Shivan Sivakumar, expert en oncologie à l’Université de Birmingham, avance pour sa part qu’« il y a actuellement une épidémie » de personnes de moins de 50 ans atteintes d’un cancer. « On n’en connaît pas la cause, mais nous voyons davantage de patients atteints de cancers abdominaux », a-t-il ajouté.
Des recherches publiées la semaine dernière dans le journal BMJ ont révélé que les cas de cancer chez les Britanniques âgés de 35 à 69 ans avaient augmenté au cours du dernier quart de siècle. Ces travaux ont également révélé que le nombre de décès dus au cancer avait diminué de manière significative.
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