Karim Benzema porte plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation

Karim Benzema (à droite) porte plainte contre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le 16 janvier 2024.
AFP /Montage HuffPost Karim Benzema (à droite) porte plainte contre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin le 16 janvier 2024.

JUSTICE - Il l’avait promis il y a plusieurs mois, il l’a fait. Le footballeur Karim Benzema a déposé plainte ce mardi 16 janvier pour diffamation contre Gérald Darmanin, qui avait affirmé que l’ex-star du Real Madrid entretenait des liens « notoires » avec l’organisation islamiste des Frères musulmans, selon la plainte, consultée par l’AFP et révélée par RTL.

Gérald Darmanin s’en prend de nouveau à Karim Benzema et lui reproche de « cacher quelque chose »

L’ancien attaquant des Bleus et Ballon d’or 2022 avait été pris pour cible par le ministre de l’Intérieur après avoir publié mi-octobre sur X (ex-Twitter) un message de soutien aux habitants de Gaza victimes, selon lui, de « bombardements injustes » menés par Israël en représailles à l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.

Gérald Darmanin avait avancé sur CNews que cette prise de position s’expliquerait par les liens de Karim Benzema avec les Frères musulmans, une organisation islamiste née en Égypte, où elle est considérée comme « terroriste ».

Plainte déposée devant la CJR

La plainte, déposée par Me Hugues Vigier, vise ces propos, qui « portent atteinte » à son honneur et sa considération. Elle a été déposée devant la Cour de justice de la république (CJR), seule juridiction habilitée à poursuivre et juger des membres du gouvernement pour des infractions commises dans l’exercice de leurs fonctions.

Dans sa plainte, Karim Benzema, qui évolue aujourd’hui dans le club saoudien Al-Ittihad et affiche sa foi musulmane, réaffirme « n’avoir jamais eu le moindre lien avec l’organisation des Frères musulmans ni à (sa) connaissance avec quelqu’un qui s’en réclamerait ».

Benzema dénonce une instrumentalisation

« Je mesure à quel point je suis, en raison de ma notoriété, instrumentalisé dans des jeux politiques d’autant plus scandaleux que les événements dramatiques depuis le 7 octobre méritent tout autre chose que ce type de déclarations », ajoute-t-il.

Contacté par l’AFP en octobre, l’entourage du ministre avait invoqué une « lente dérive des prises de position de Karim Benzema vers un islam dur, rigoriste, caractéristique de l’idéologie “frériste” ».

Il avait également rappelé le refus de Karim Benzema de chanter l’hymne national quand il jouait sous les couleurs de la France ou son « prosélytisme sur les réseaux sociaux ».

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