Kamala Harris en tournée africaine pour contrer Russes et Chinois

Finalement, le grand intérêt que la Russie et la Chine manifestent à l’égard de l’Afrique a quelque chose de positif. À défaut d’offrir des alternatives suffisamment crédibles au continent noir, ces nouvelles convoitises peuvent tout au moins rehausser la cote de l’Afrique et déboucher sur une meilleure perception des Africains.

C’est en tout cas ce qui se cache derrière toute la réflexion à laquelle sont soumis depuis des mois les stratèges de la politique africaine de la France. Et c’est surtout ce qui transparaît de la tournée africaine que la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a entamée hier [26 mars] avec l’étape du Ghana. Une tournée qui fait suite à d’autres déplacements de hauts responsables américains sur le continent.

Tourner la page Trump

De toutes ces initiatives il ressort en effet quelque chose de nouveau : l’Afrique, ce ne sont pas que les guerres, la famine, les épidémies et la misère. Tout le monde s’efforce subitement de voir en ce continent une opportunité incarnée par sa démographie, la jeunesse de sa population et bien sûr ses immenses ressources du sol et du sous-sol.

Mais qu’on ne s’y trompe pas pour autant. Entre les discours mielleux et la réalité sur le terrain, il y a toujours un gros fossé que les Africains doivent s’efforcer de combler avec du patriotisme, de la solidarité, de la formation et un sens des responsabilités.

Égal à lui-même, Donald Trump ne voyait dans le continent africain qu’un ensemble de “pays de merde”. Ce qui s’était concrètement traduit par un total désintérêt des États-Unis pour le continent africain du temps du président républicain.

Cette page-là, Joe Biden est arrivé avec la ferme intention de la tourner. Mais il n’y a pas que le désir de réparer ce tort de Donald Trump pour expliquer la grande idylle que l’actuelle administration américaine nourrit pour l’Afrique. À coup sûr, les derniers développements au niveau géopolitique sont aussi passés par là.

Contenir la Chine et la Russie

Plus discrète, la Chine pousse en effet ses pions en Afrique et s’offre des zones d’influence tant économique que symbolique non négligeables. À coups de prêts en milliards de yuans, de constructions de routes, de ponts, de barrages hydroélectriques ou encore d’octroi de masques et de vaccins, en marge du Covid-19, la Chine séduit l’Afrique et se taille des parts de marché.

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