Kaïs Saïed fâche ses voisins libyens

Le président tunisien, Kaïs Saïed, s’est illustré, le 16 mars, par des déclarations polémiques autour du champ pétrolier offshore de Bouri en rappelant “qu’en 1975 l’intention allait vers le partage du champ pétrolier de Bouri” entre la Libye et la Tunisie, rapporte le site d’information indépendant Business News.

“Voici le champ pétrolier de Bouri, dont la Tunisie n’avait obtenu que des miettes… Ce champ pouvait couvrir tous les besoins de la Tunisie et même plus”, a aussi souligné le chef de l’État au siège de l’Entreprise tunisienne d’activités pétrolières (Etap), carte géographique à l’appui.

Selon le président, l’accord prévoyait un partage équitable à l’amiable entre les deux pays, sur la foi de la déclaration du ministre des Affaires étrangères libyen de l’époque, Ali Abdessalem Triki. Mais à la suite de la détérioration des relations entre Tunis et Tripoli à partir du milieu des années 1970, “cette proposition avait été rejetée”.

Des déclarations qui ne sont pas passées inaperçues chez son voisin libyen, qui compte réagir officiellement à ces propos. Issa Arabi, qui préside la commission de l’énergie au sein de la Chambre des représentants libyenne, a déclaré que sa commission répondrait officiellement aux propos du président tunisien au sujet du champ pétrolier de Bouri et du plateau continental.

Affaire close depuis 1982

Par voie de communiqué, le ministre du Pétrole et du Gaz du gouvernement d’unité nationale, Mohamed Aoun, a rappelé que cette affaire est close depuis une décision de la Cour de justice internationale.

Le 24 février 1982, la Cour internationale de justice de La Haye a prononcé un jugement favorable à la partie libyenne et a fixé “une délimitation maritime entre les deux États en utilisant une méthode de ligne médiane modifiée”. La partie tunisienne estimait à l’époque que le champ pétrolier se trouvait principalement dans ses eaux territoriales, tandis que les Libyens clamaient l’inverse.

En 1985, un accord entre les deux pays a réglé “définitivement” le litige “en établissant une frontière maritime entre les deux pays qui reconnaissait la souveraineté de la Libye sur le champ pétrolier de Bouri”, explique Business News.

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