Comment la K-pop a remis la permanente à la mode
La tendance est aux bouclettes sur TikTok. Le hashtag #menperm, qui rassemble des vidéos de jeunes hommes se faisant faire des permanentes (procédé chimique frisant les cheveux) cumule plus de 20 millions de vues, note The New York Times.
Ce style a été popularisé par la K-pop, explique le quotidien américain. En Corée du Sud, les critères de beauté sont établis par l’industrie musicale. Et les idols du pays arborent une chevelure soyeuse et ondulée.
Avec le succès international de la K-pop, la permanente s’est démocratisée aux États-Unis bien au-delà de la communauté coréenne. Au salon de coiffure Naamza à Los Angeles, la proportion de clients non coréens est passée d’environ 10 % en 2019 à 30 % depuis 2020, explique le quotidien.
La permanente n’est évidemment pas apparue avec la K-pop. L’historienne du cheveu Rachael Gibson explique dans The New York Times que l’invention de la machine à permanente est attribuée à Karl Nessler.
La technique du frisage à l’aide de produits chimiques a été mise au point en 1932. Elle s’est démocratisée dans les années 1940.
La permanente avait beaucoup d’adeptes aux États-Unis. Notamment dans les années 1980, période marquée par des coupes extravagantes, note le quotidien.
Le style coréen se veut plus naturel. Une tendance largement adoptée par les plus jeunes, qui s’inscrit dans une nouvelle définition de la masculinité.
La part de clients masculins du salon Naamza à Los Angeles est passée de 30 à 60 % entre 2018 et aujourd’hui.
“Aujourd’hui, aux États-Unis, la masculinité toxique est remise en question par les jeunes générations”, explique au New York Times S. Heijin Lee, professeure à l’université d’Hawaii à Manoa, spécialisée dans les études de genre.
La K-pop a renversé les tendances. À la fin des années 1990 et au début de la décennie 2000, la télévision américaine mettait l’accent sur les Coréens adoptant des critères de beauté occidentaux, note le quotidien.
Aujourd’hui, la pop culture sud-coréenne impose les critères de beauté. Mais pas seulement la K-pop : la musique en général.