La justice favorable à l'extradition d'Edgardo Greco, ex-mafieux italien devenu pizzaïolo à Saint-Étienne

Retour au pays pour Edgardo Greco? La cour d'appel de Lyon a donné jeudi 29 février son feu vert à l'extradition en Italie de cet ex-membre de la mafia calabraise interpellé il y a un an en France où il s'était reconverti en pizzaïolo, a indiqué son avocat.

Me David Metaxas a immédiatement annoncé qu'il comptait se pourvoir en cassation, ce qui suspend la procédure d'extradition de son client, un ancien membre de la 'Ndrangheta de 64 ans, condamné pour un double meurtre en Italie il y a 18 ans.

Pourvoi en cassation

Après son arrestation le 2 février 2023 à Saint-Étienne, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon avait autorisé son extradition. Mais la cour de cassation a invalidé cette décision en janvier pour des raisons de procédure et a demandé à la cour de Lyon de revoir le dossier.

À la suite d'une nouvelle audience le 15 février, la cour d'appel a confirmé sa première décision, au grand dam de Me Metaxas. "S'il va en Italie il est mort judiciairement et physiquement. Emprisonné là-bas, il n'en sortira pas vivant (...) notre but est qu'il puisse être rejugé en France", a-t-il dit.

En parallèle, l'avocat tente d'obtenir la remise en liberté d'Edgardo Greco et s'est pourvu en cassation après avoir essuyé plusieurs refus.

Le sexagénaire, considéré comme "dangereux" par Interpol, avait été interpellé début 2023 par la police française grâce à un partage d'informations avec les carabiniers italiens, dans le cadre du projet I-Can (coopération Interpol contre la 'Ndrangheta).

Né le 7 juin 1959, Edgardo Greco s'est installé en Allemagne puis en France après sa condamnation en 2006 par la justice italienne pour un double meurtre commis en Italie au profit de la mafia calabraise.

Il a travaillé dans plusieurs restaurants italiens de Saint-Étienne, où il se faisait appeler Paolo Dimitrio, avec un intermède, entre juin et novembre 2021 à la tête de son propre établissement italien, selon des témoignages et documents consultés par l'AFP.

Article original publié sur BFMTV.com