La justice administrative autorise un rassemblement syndical aux abords du Stade de France
Le tribunal administratif de Paris, saisi en référé, a suspendu samedi l'arrêté par lequel le préfet de police avait interdit un rassemblement syndical aux abords du Stade de France pour la finale de la coupe de France de football, à laquelle doit assister Emmanuel Macron.
Le préfet de police n'a pas apporté "d'éléments suffisants concernant les risques de troubles à l'ordre public ou des difficultés spécifiques dans ses missions de maintien de l'ordre", face à des manifestants n'ayant annoncé qu'une "simple distribution de tracts contre la réforme des retraites par un nombre limité de personnes", a souligné le tribunal, dans sa décision consultée par l'AFP.
Les syndicats et la Ligue des droits de l'homme, qui avaient saisi la justice, sont donc "fondés à soutenir que le préfet de police a porté une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifester", a ajouté le tribunal, qui a en conséquence suspendu l'arrêté du préfet Laurent Nuñez.
"L'intersyndicale 1, Emmanuel Macron 0", ont commenté dans un communiqué les requérants, qui voient dans cette décision, rendue quelques heures à peine avant le coup d'envoi du match, "une victoire pour le respect des libertés". "Les organisations syndicales vont ainsi pouvoir agir dans le cadre de leur liberté d'expression et aller à la rencontre du public du Stade de France, pour distribuer leur matériel", poursuit le communiqué.
30.000 cartons rouges et 10.000 sifflets
Les syndicats avaient notamment prévu de distrib...