"Justes parmi les Nations" : ces Français ont sauvé des Juifs pendant la Shoah

Une distinction accordée aux personnes physiques, de leur vivant ou à titre posthume. Chaque dossier doit comporter au moins deux témoignages détaillés de personnes sauvées, âgées de plus de 6 ans au moment des faits. Depuis sa création, la commission, aujourd’hui composée pour moitié de juristes et pour l’autre de survivants de la Shoah et d’historiens, a étudié des milliers de cas, dont certains n’ont pu aboutir fautes de témoignages précis, et ce malgré des preuves historiques.

Kaddour Benghrabrit, directeur de la Grande Mosquée de Paris, aurait délivré des certificats d’identité musulmane à des Juifs, et aidé des Juifs et des résistants à se cacher dans les souterrains de l’établissement. Un dossier a bien été déposé auprès de Yad Vashem mais les témoignages sont trop imprécis et le nombre de personnes sauvées (entre 500 et 1 500) est incertain.

Dans un récent ouvrage (La Liste de Kersten, éd. Fayard), l’historien François Kersaudy avance que Felix Kersten, le masseur du Reichsführer-SS Heinrich Himmler, a manipulé son patient pour sauver 60 000 Juifs. Mais le mémorial de Yad Vashem estime qu’il n’a pas agi "au péril de sa vie".

A ce jour, près de 28 000 personnes – originaires de 51 pays différents – ont été distinguées, dont 4 202 en France.

En 1942, Adélaïde Hautval, psychiatre, se rend en zone occupée pour les obsèques de sa mère. Elle est arrêtée alors qu’elle tente de passer la ligne de démarcation. Emprisonnée à Bourges, elle découvre le sort des Juifs et porte une étoile (...)

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