Juppé défend devant Hollande l'unité après les attentats

Cérémonie aux Invalides. Alain Juppé, probable candidat à la primaire du parti Les Républicains pour la présidentielle de 2017, a défendu jeudi devant François Hollande la nécessité pour les responsables politiques de s'unir pour combattre le terrorisme. /Photo prise le 19 novembre 2015/REUTERS/Philippe Wojazer

PARIS (Reuters) - Alain Juppé, probable candidat à la primaire du parti Les Républicains pour la présidentielle de 2017, a défendu jeudi devant François Hollande la nécessité pour les responsables politiques de s'unir pour combattre le terrorisme. Les Français attendent cette unité, a déclaré l'ancien Premier ministre lors de la remise des prix de la fondation Chirac, deux jours après une séance à l'Assemblée nationale marquée par les huées de la droite. "Nous partageons, monsieur le président de la République, la volonté d’être unis pour combattre ce qui est le contraire même de notre histoire et de notre civilisation", a dit Alain Juppé à François Hollande lors de son discours. "L’unité dans l’épreuve, ce n’est naturellement pas la fin du débat démocratique (...). L’unité dans l’épreuve, c’est la priorité donnée à la protection de nos concitoyens, à la défense de nos valeurs, à la dignité de la vie politique et de la parole politique", a-t-il ajouté. Un député Les Républicains avait expliqué mercredi que les invectives de la droite contre les membres du gouvernement avaient été très mal perçues par les Français. "Nos compatriotes attendent cette unité pour mener ensemble plus efficacement le combat de la France et de la République", a poursuivi Alain Juppé. Mardi, l'ancien président Nicolas Sarkozy, président des Républicains et probable adversaire d'Alain Juppé à la primaire, avait critiqué devant son groupe le discours de François Hollande lundi à Versailles, parlant, selon plusieurs participants, d'un "spectaculaire reniement". François Hollande a quant à lui salué Jacques Chirac "qui a toujours été présent lorsqu'il s'est agi de défendre les valeurs de la République". L'ancien président n'a pas assisté à la remise des prix au musée du quai Branly. Il a annoncé que des crédits supplémentaires seraient versés aux associations qui luttent contre la radicalisation et jugé qu'il fallait être impitoyable face aux agressions de juifs ou de musulmans. (Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)