«Jungle» de Calais : ceux qui restent

Dans la «jungle» de Calais, lundi.

L'évacuation se termine ce mercredi à 20 heures, avec le départ des derniers bus. Mais le lieu ne s'est pas totalement vidé pour autant, entre migrants qui ne semblent pas croire à la fin du camp et mineurs restés sur place, avec ou sans logement.

C’est la voie des indécis. On y marche d’un pas décidé avant de faire demi-tour un peu plus loin, on y patiente des heures assis sur le rebord d’un trottoir, on y discute avec des amis ou avec la noria d’officiels qui ne cessent d’y déambuler. La rue des Garennes, en plein cœur de la zone industrielle des dunes à Calais, vit les dernières heures d’un étrange manège. C’est là que les autorités ont installé, à quelques pas d’une entreprise de traitement de graphite, un vaste hangar de 3 000 m², d’où sont partis, depuis lundi, plus d’une centaine d’autocars en direction des centres d’accueil et d’orientation (CAO) prévus pour les migrants de la «jungle» de Calais. Ce mercredi soir, à 20 heures, l’opération de «mise à l’abri» sera terminée.

Si l’on poursuit sa route vers l’est, on passe 300 mètres plus loin sous le pont de la rocade, avant de déboucher sur le bidonville. Ou plutôt ce qu’il en reste. A bien des endroits, les multiples incendies déclenchés depuis mardi soir n’ont laissé que des cendres. Les pelleteuses de Vinci ont fini par entrer en action ce mercredi après-midi, commençant à détruire les habitations de fortune. Quelques centaines de personnes majeures sont encore présentes sur le site. Elles semblent se demander si la jungle, c’est vraiment «fini», comme l’a un peu vite affirmé la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio.

«Des gens font à manger comme si de rien n’était»

Certaines sont revenues chercher leurs affaires, qu’elles avaient dû laisser là en quittant précipitamment le bidonville en proie aux flammes. D’autres affirment qu’elles ne bougeront pas. Peut-être changeront-elles d’avis en constatant la présence policière croissante dans le secteur… Pour Christian Salomé, de l’Auberge des migrants, (...)

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