Julien Boisselier en acteur accusé de viol (Tout le monde ment 2) : "J’ai vu des comportements qui ne seraient plus tolérés aujourd’hui"

Après Visions (TF1) et Mise à nu (France 2), vous campez de nouveau un sale type ! Affectionnez-vous ce genre de rôles ?

Julien Boisselier : Pas plus que les rôles de gentils. Avant, je ne jouais que les premiers de la classe. Puis les temps ont changé, et les réalisateurs ont commencé à se dire que je pouvais faire autre chose. Même si, au départ, je n’ai pas forcément le physique du méchant. J’ai aussi accepté ce projet parce que j’avais déjà tourné avec Akim Isker, le réalisateur, dont j’aime beaucoup le travail. Un personnage comme celui-ci, je n’y serais pas allé avec un autre. J’avais aussi très envie de croiser la route de Vincent Elbaz.

Justement, quel souvenir gardez-vous de votre collaboration ?

Pour moi, Vincent est l’un des meilleurs acteurs de notre génération. Ça faisait longtemps que je n’avais pas travaillé avec un comédien aussi inspiré et inspirant. Même si, dans la vie, c’est quelqu’un de timide, il compose ce personnage assez incroyable, à la manière d’un Columbo. J’étais très heureux d’aller tous les matins sur le plateau pour lui donner la réplique…

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Est-ce compliqué de se glisser dans la peau d’un homme comme Mathieu Lecerf ?

Je ne trouve pas. C’est compliqué si on tombe dans le manichéisme et que l’on commence à juger son personnage. Mais je pars du principe que si on veut proposer une vraie réflexion, il faut se poser les bonnes questions. Pourquoi en est-il arrivé là ? Pourquoi le système dans lequel il évolue fonctionne-t-il de cette manière ? Ce téléfilm donne à réfléchir. Pas seulement sur un personnage, mais sur tout un système, qui a protégé, pendant des années, les gens de pouvoir. Je ne pense pas que Mathieu Lecerf soit le seul responsable. Il y a tous ceux qui l’ont couvert. C’est comme ça dans tous les milieux. À partir du moment où une hiérarchie s’installe, il y a des jeux de pouvoir et des gens qui en profitent. Ces dérapages ne sont pas légitimes, mais ils sont malheureusement humains.

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