Julie Hainaut, une journaliste persécutée par des nazis

"Ma petite Julie tu t'es mis dans une sacré merde… tu as toute la Sturmabteilung (SA) numérique au cul ma belle, il n'y aura pas de repos sur cette terre pour toi tant que Démocratie Participative existera… On sait […] où tu vis, tu vas passer les années à venir […] à souffrir sale pute à nègre…" Des messages comme celui-ci, conclu par un "Sieg Heil", Julie Hainaut en a reçu des centaines depuis septembre 2017. Un de ses tourmenteurs comparaît mardi devant la justice lyonnaise, mais pas le principal instigateur de cette curée numérique, hors d'atteinte au Japon où il s'est réfugié depuis plusieurs années.

Tout commence par un petit article paru dans la revue locale Le Petit Bulletin à propos d'un nouveau bar à rhum à Lyon dans lequel la journaliste reproche aux gérants un discours douteux sur le "bon temps des colonies". Il n'en fallait pas plus pour déclencher la foudre d'une frange de la fachosphère, aussi haineuse qu'anonyme. Le top départ de ces raids numériques a été donné par un article mis en ligne sur le site ­Democratieparticipative.biz, bientôt suivi de deux autres tout aussi orduriers et nauséabonds.

Facebook a fermé son compte, pas Twitter

La police a d'abord soupçonné Sylvain Cout d'être "Heinrich", le signataire de l'article intitulé : "Lyon : une pute à nègres féministe veut détruire un bar à rhum colonialiste". Mais il ne sera finalement jugé que pour avoir relayé le texte sur son compte Facebook. Cet ­ancien du FN et du Bloc identitaire, un habitant du Rhône ...


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