Julie de Bona hantée par ses origines vietnamiennes, le "grand drame" de sa vie : "Mes camarades d'école pensaient que ma mère était ma nounou"

LA ROCHELLE, FRANCE - SEPTEMBER 17: Julie de Bona attends the
Julie de Bona hantée par ses origines vietnamiennes, le "grand drame" de sa vie : "Mes camarades d'école pensaient que ma mère était ma nounou". (Photo by Sylvain Lefevre/Getty Images)

Julie de Bona, tête d'affiche de "Mise à nu", film diffusé ce mercredi 10 mai sur France 2, a des origines insoupçonnées. En effet, elle est d'ascendance italienne par son père, et vietnamienne par sa mère. Toute sa vie, l'actrice s'est désolée que ses origines asiatiques soient indétectables.

Née a Paris d'un père informaticien d'origine italienne et d'une mère couturière d'ascendance vietnamienne, Julie de Bona a grandi à Montpellier dans une famille assez modeste. Sa venue au monde est déjà un évènement, puisqu'elle a été échangée avec un autre bébé : sa mère s'en est heureusement rapidement rendue compte, en s'apercevant qu'il manquait le bracelet donné à sa fille. "Mon père a d'ailleurs fait un esclandre dans l'hôpital, il en parle encore", a raconté l'actrice à TF1. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car la découverte de son physique est également un choc : "J'étais blonde aux yeux bleus... Dans ma famille, cela a été vécu comme un miracle de la génétique. Il y a eu une vraie fascination !", a-t-elle raconté dans Paris Match, en 2016. Son physique avantageux a pourtant pu être vécu comme une souffrance pour l'actrice, qui ne ressemblait pas aux siens.

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"Entre mes parents, c’est vraiment l’alliance du chaud et du froid !"

Julie de Bona est revenue sur son histoire familiale : "C’est un peu le grand drame de ma vie d’ailleurs ! (...) Je tiens mes origines de ma grand-mère maternelle. Vietnamienne, elle est tombée amoureuse d’un français, médecin militaire durant la guerre d’Indochine. Ma grand-mère a tout quitté par amour et est venue s’installer dans le sud de la France. Ils ont eu six enfants métisses, dont ma mère."

La comédienne est donc "un quart" vietnamienne, mais son ascendance est complètement invisible. Elle s'est félicitée du mélange des cultures dont elle est issue, et de l'héritage de ses parents, qui a pu être déstabilisant parfois tant il était différent : "Mon père lui, est d’origine italienne. Donc entre mes parents, c’est vraiment l’alliance du chaud et du froid ! De côté de ma mère, il y a la pudeur des sentiments et la passion pour le travail, du côté de mon père, on est complètement extraverti, très chaleureux !"

"Il fallait que je me justifie tout le temps ! C’était très violent"

L'apparence physique de Julie de Bona a d'ailleurs pu lui jouer des tours, elle en garde des séquelles : "Mes camarades d’école pensaient que ma mère était ma nounou. Personne ne voulait croire en mes origines vietnamiennes, d’autant plus que ma sœur ne me ressemble pas du tout ! Elle a hérité des traits très asiatiques de ma mère… Et moi il fallait que je me justifie tout le temps ! C’était très violent."

Plus âgée, Julie de Bona a souhaité se rapprocher physiquement de ses ancêtres asiatiques et en connaître davantage sur son histoire : "Vers 27 ans, je suis partie au Vietnam pour découvrir un peu plus cette culture et pour comprendre d’où je viens vraiment. Je rêvais qu’on reconnaisse mes gènes asiatiques sur mon visage. Mais même là, personne n’y croyait. Lorsque je me montrais une photo de ma grand-mère et moi, en leur disant 'vous voyez, je suis vietnamienne comme vous !', tout le monde riait ! C’était un voyage très enrichissant. J’ai compris beaucoup de choses sur ma propre famille et sur la façon dont ma sœur et moi avons été éduquées."

Julie de Bona est restée très proche de sa grand-mère vietnamienne. Ainsi, en juillet 2017, c'est pleine de fierté qu'elle posait sur une photo aux côtés de son aïeule pour fêter son 90e anniversaire, que l'actrice a célébré dans un post Instagram.

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