Julian Assange : un ultime sursis accordé par la Haute cour de Londres pour contester son extradition

Le fondateur de WikiLeaks est poursuivi par les États-Unis pour avoir fait fuiter une quantité massive de documents en 2010.

INTERNATIONAL - L’affaire tentaculaire n’en finit pas. La Haute cour de Londres a accordé ce lundi 20 mai un nouvel appel à Julian Assange. Le fondateur de Wikileaks va pouvoir contester son extradition vers les États-Unis.

Julian Assange : Cette décision sur son extradition aux États-Unis offre un répit au fondateur de Wikileaks

Fin mars, deux juges de la Haute Cour de Londres, Victoria Sharp et Jeremy Johnson, avaient demandé aux États-Unis de nouvelles garanties quant au traitement qui serait réservé dans ce pays à Julian Assange, avant de se prononcer sur la demande du fondateur de WikiLeaks d’obtenir un nouvel appel contre son extradition.

Washington devait notamment assurer que Julian Assange ne risque pas la peine de mort et qu’il pourra invoquer le 1er amendement à la Constitution sur la liberté d’expression lors de son procès. Dans le cas où ses garanties étaient rejetées par la Haute Cour, celle-ci pouvait lui autoriser un dernier appel. Ce qui est donc le cas aujourd’hui.

L’Australien de 52 ans risque jusqu’à 175 ans de prison dans cette affaire érigée par ses soutiens en symbole des menaces pesant sur la liberté de la presse. Il est poursuivi pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Parmi eux figurait une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Ces documents avaient été obtenus grâce à la militaire américaine Chelsea Manning. Condamnée en août 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale, elle a été libérée après sept ans à la faveur d’une peine commuée par Barack Obama.

L’épouse de Julian, Stella Assange, a rappelé qu’il est de notoriété publique que sa santé mentale est un sujet de « préoccupation extrême » et que « sa survie est en jeu » face au risque de suicide, risque en raison duquel la justice britannique avait dans un premier temps refusé de donner son feu vert à l’extradition du fondateur de WikiLeaks.

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